Pre-loader

Épisode 28 : SOIGNER SA LOMBALGIE

On est rarement épargné par le mal de dos dans sa vie. La lombalgie peut être ponctuelle (Lombalgie Aigue) mais elle doit nous alerter à prendre des mesures avant qu’elle ne devienne chronique. Elle peut être liée à de nombreux facteurs souvent combinés. Elle résulte d’un déséquilibre entre les capacités de notre corps et les contraintes que nous lui faisons subir.

Il est important de poser un diagnostic pour en trouver la/les cause(s) et de mettre en œuvre des solutions personnalisées. Aussi, il ne faut jamais arrêter de bouger afin de se préserver de la lombalgie ou afin d’en limiter les conséquences.

C’est quoi une lombalgie ?

La lombalgie correspond à des douleurs localisées au niveau du bas du dos (zone lombaire de la colonne vertébrale). Cette zone est composée de vertèbres, de disques intervertébraux, de moelle épinière, de ligaments, de nerfs, de muscles et de tendons. Les douleurs sont le plus souvent liées aux muscles, disques intervertébraux et aux nerfs. Lorsque la racine du nerf est irritée, des douleurs peuvent apparaitre dans les jambes.

La lombalgie attend de façon quasi chronique les personnes âgées de plus de 55 ans. Cependant, elles peuvent toucher tout le monde sans limite d’âge : femmes enceintes, personnes qui manutentionnent régulièrement ou constamment en position statique, adolescents en période de croissance, …

On distingue les lombalgies aiguës des lombalgies chroniques :

  • La lombalgie aiguë, souvent appelée lumbago, est caractérisée par des douleurs, gênes de courtes durées et disparaissent généralement après 6 semaines. Ces douleurs peuvent provoquer un blocage du bas du dos, une immobilisation forcée, un arrêt de travail. 
  • La lombalgie chronique se traduit par des douleurs de plus longues durées, au moins 3 mois. Elles ne disparaissent généralement pas naturellement et nécessitent souvent un suivi et une modification des habitudes de vie.

Quelques chiffres

  • 4 personnes sur 5 sont touchées au moins une fois dans leur vie par la lombalgie (Améli.fr).
  • La lombalgie aigüe = 2ème motifs de consultation chez le médecin (Améli.fr).
  • 76 % des français déclarent avoir été en arrêt de travail suite à une lombalgie (Statista.com 2017).
  • 50 % des français soignent leur mal de dos à l’aide de médicaments / 23% ont consulté un ostéopathe / 24% ont soigné leur mal de dos par des techniques d’étirements (Statista.com 2021).

🡪 La lombalgie est souvent qualifiée de « mal du siècle » car nos vies sont de plus en plus sédentaires.

Les facteurs

  • L’âge, avec le vieillissement : les disques intervertébraux perdent leur élasticité et ont tendance à se tasser.
  • Le manque d’activité physique en général ainsi que les pathologies qui sont à l’origine de la sédentarité comme la dépression ou l’obésité, entrainent une diminution de la force musculaire et de la souplesse. Les muscles protègent en effet la zone lombaire.
  • Les mauvaises postures (souvent dos rond / en rotation) et l’exposition à des vibrations provoquent des contraintes importantes et dégénérations des disques. 
  • Un mauvais chaussage (talon haut par ex) ou une mauvaise literie.
  • Certaines maladies spécifiques (l’arthrite, l’arthrose, ostéoporose,…).

Comment s’en prémunir ou se soigner ?

Il est important de poser un diagnostic sur une situation de lombalgie. Le médecin traitant permet de faire une première analyse globale de votre situation et d’identifier des premiers accompagnements. Il pourra également vous orienter vers d’autres spécialistes si nécessaire afin de vous aider à trouver les causes de vos problèmes. Il est cependant possible que les causes de lombalgies ne soient pas identifiées ce qui n’empêche pas de trouver des solutions.

Les solutions curatives sont différentes en fonction du type de lombalgies  :

  • Dans le cadre de douleurs aigues : 
    – Le repos le temps de soulager les douleurs, 
    – Des antidouleurs, anti-inflammatoires et relaxants musculaires peuvent être prescrits,
    – Ponctuellement une ceinture lombaire pour accompagner les moments les plus douloureux.
  • La kinésithérapie.
  • Les médecines alternatives telles que de l’ostéopathie, chiropractie, acupuncture, hydrothérapie, …
  • Une chirurgie lorsque la lombalgie impacte trop la qualité de vie de la personne et qu’aucun autre traitement fonctionne.
  • Une adaptation de son alimentation et la pratique d’un activité physique adaptée en cas de surpoids.
  • Une psychothérapie dans la cadre de problématiques psychologiques.
  • Une attention particulière à ses habitudes de vie : une literie et des chaussures adaptées, l’appropriation de bons gestes dans le cadre de ses activités professionnelles et extra professionnelles.
  • Une pratique d’activités physiques adaptées à sa situation : surtout ne pas s’arrêter de bouger en dehors des phases de douleurs aigues !

Pourquoi pratiquer une activité physique adaptée ?

Bouger dans sa journée surtout lorsqu’on a un métier sédentaire mais aussi pratiquer des activités physiques régulière adaptées permet de :

  • Conserver une mobilité de l’articulation du dos.
  • Renforcer les muscles capables de protéger le dos mais aussi les muscles des cuisses et abdos nécessaires à la protection du dos lors de manutention. 
  • Maintenir une bonne souplesse des muscles et limiter les raideurs.
  • Améliorer son équilibre et donc des postures plus sécurisées.
  • Améliorer son bien-être physique et mental.
  • Reprendre confiance en soi et encourager à rester actif en mouvement.

Des idées reçues

  • J’ai mal au dos depuis des années, il est trop tard pour moi 🡪 FAUX ! Il n’est jamais trop tard pour améliorer son bien-être.
  • La lombalgie est un tour de reins causé par un mauvais mouvement ? 🡪 FAUX ! La lombalgie résulte le plus souvent d’une somme de facteurs. Les reins ont peut d’influence sur cette pathologie.
  • Quand on a mal au dos depuis longtemps, il faut se faire opérer 🡪 PAS NECESSAIREMENT ! L’opération est le dernier recours. 

Pour aller plus loin…*

Depuis plus de 25ans, l’Association Siel Bleu propose des programmes d’activité physique adaptée et formation aux gestes facilitant le quotidien permettant d’éviter ou de soigner la lombalgie.

Épisode 27 : REPRENDRE LE COURS DE SA VIE APRES UN EPISODE DE « COVID LONG »

La COVID-19 est une maladie infectieuse qui affecte principalement les fonctions respiratoires et dont les symptômes disparaissent dans la plupart des cas en 2 à 3 semaines. 

Lorsque ces symptômes persistent au-delà de 12 semaines et en l’absence d’autre pathologie, le phénomène est communément appelé affections post-COVID ou COVID long. 7.1 % des personnes atteintes d’un épisode de COVID-19 ont présenté une ou plusieurs affections post-COVID (soit 2,06 millions de personnes).

Si la COVID19 sait se faire oublier, ce sujet reste d’actualité car dans le cadre d’un COVID long,  l’amélioration est parfois très lente, fluctuante et voire incomplète dans 30 % des cas (Source : Santé Respiratoire France).

Les répercussions vont bien au-delà des simples symptômes physiques.

C’est quoi le problème ?

Une réponse immunitaire trop faible permettrait au virus de persister dans le corps humain et d’engendrer des complications sérieuses et durables.

Des symptômes divers souvent cumulés, notamment :

  • Une fatigue sévère et des troubles du sommeil engendrant des troubles de la concentration,
  • Une gêne respiratoire provoquant un essoufflement rapide,
  • La perte du goût et/ou de l’odorat,
  • Des douleurs articulaires et musculaires, et céphalées,
  • Des troubles cardiaques,
  • Des troubles digestifs,
  • Des manifestations cutanées.

Indirectement :

  • Une augmentation de la sédentarité engendrant une perte du lien social, et dans certains cas une addiction aux écrans, voire une “phobie de l’extérieur”,
  • Des difficultés personnelles (jusqu’à des épisodes dépressifs) et/ou professionnelles,
  • Des désordres psychologiques dûs au stress très important lié à la maladie.

Comment réagir si les symptômes persistent ?

Ne pas “laisser traîner” et de ne pas s’auto-diagnostiquer.

Prenez contact en priorité avec votre médecin généraliste. Celui-ci organisera et coordonnera si nécessaire une prise en charge, à partir des recommandations de la Haute Autorité de Santé. Il pourra notamment vous adresser :

  • à un pneumologue pour un bilan respiratoire,
  • ainsi que d’autres spécialistes en fonction des symptômes survenus (rééducation gustative par exemple).

Se réadapter progressive à l’effort.

IMPORTANT : une reprise trop précoce de l’activité physique peut aggraver la situation.
Si tous les feux sont au vert, il est alors possible d’inverser progressivement la spirale du déconditionnement physique :

  • Se faire accompagner par un médecin du sport qui réalisera si nécessaire des examens plus poussés.
  • De reprendre un activité physique adaptée et très progressive en commençant par des efforts peu soutenus visant à améliorer ses capacités respiratoires, comme les  étirements et la marche.

Adapter son alimentation à l’effort :

  • Aux fruits et légumes à forte teneur en vitamines et antioxydants,
  • Aux sucres lents qui vous donneront de l’énergie tout au long de la journée,
  • Aux protéines animales saines (œufs, volaille et poissons gras) pour reconstituer la masse musculaire),
  • Aux huiles de colza, de noix, d’olives pour leurs vertus anti-inflammatoires, pour améliorer
    le fonctionnement de votre système cardiovasculaire.
  • Aux fruits et légumes à forte teneur en vitamines et antioxydants,

Une idée reçue…

« Le Covid long touche uniquement les personnes vulnérables ». FAUX ! Les personnes présentant des pathologies chroniques sont particulièrement exposées aux formes graves du COVID-19. Mais ce n’est pas le cas des personnes touchées par un épisode de COVID long. Cette forme de la maladie peut concerner les enfants et les adolescents, mais « la principale population qui fait des Covid long, ce sont des femmes autour de 40 ans » (Source :  Dr Benjamin Rossi ).

Les liens utiles

Épisode 26 : S’ÉLOIGNER DES ECRANS

Quel programme ! Après une journée de travail passée devant un écran, se retrouver sur le canapé devant la télé, avec son ordinateur portable sur les genoux, pendant que l’on consulte son téléphone pour twitter ou être en conversation virtuelle avec ses amis.

La consommation excessive d’écrans, souvent définie comme une dépendance, a des effets néfastes sur les individus. La question est souvent posée pour les enfants et renvoie à la responsabilité éducative des parents. Pourtant les adultes sont aussi concernés par la question.

Si l’addiction aux écrans est dommageable pour la communication entre êtres humains et donc au fonctionnement de la société, notre dépendance aux écrans engendre des effets négatifs sur la santé parfois insoupçonnés.

Le constat

8 français sur 10 sont conscients de ne pas maîtriser leurs usages d’écrans sans pour autant être en mesure de changer leurs habitudes (source : baromètre MILDECA/Harris Interactive 2021). 

La dépendance aux écrans en plein essor, dès le plus jeune âge :

  • En France, le temps passé devant un écran est passé de moins de 3 heures à 8 heures par jour (source : Celsalab),
  • Un Français passe en moyenne 56 h par semaine devant les écrans, soit près de 28 ans de sa vie (source : étude NordVPN – 2021),
  • 26 % des enfants de 0 à 2 ans regardent des vidéos de courte durée en ligne.

Le phénomène a été intensifié par le développement du télétravail (source : étude Ipsos 2022) :

  • Crise de la Covid : 44 % des parents et 53 % des enfants ont augmenté leur consommation,
  • Pour les enfants, développement des usage de +6 % pour l’ordinateur, +11 % pour le smartphone et +23 % pour une tablette.

Les conséquences sur notre santé

Cet usage intensif a des impacts négatifs la santé mentale et sociale :

  • La sur-stimulation provoquée par les écrans engendre des problèmes psychologiques et sociaux dont peuvent résulter l’anxiété, la dépression et affecter le sommeil.
  • Dans certains cas, ces effets ont des conséquences sur la sociabilité et la vie de famille.
  • Pour les plus petits, l’accès à des contenus inadaptés, le manque de sociabilisation, la perte de repères liée à une vie “trop virtuelle” peuvent avoir des conséquences comportementales.

Mais aussi sur notre santé physique :

  • Migraines, problèmes de vue, difficultés d’endormissement et fatigue sont les principaux symptômes liés à la présence massive des écrans
  • La sédentarité engendrée par la dépendance aux écrans a des conséquences directes sur notre tonus musculaire, sur notre poids et donc sur les charges supportées par notre squelette.Elle est également indirectement la cause de pathologies graves à longs termes.
  • Selonl’OMS, 80 % des adolescents ne sont pas assez actifs et le risque de surpoids augmente chez les enfants fortement exposés.
  • Elle engendre également une diminution de la proprioception : plus clairement des pertes de  conscience de notre corps nous amenant à prendre de mauvaises postures dommageables pour notre squelette.

Gardons le contrôle ! Quelles solutions ?

Faire son diagnostic de sa consommation d’écran :

  • Un travail individuel et/ou familial de prise de conscience peut être très pertinent.
  • Pour les smartphones vous pouvez facilement estimer votre durée quotidienne d’exposition en explorant les paramètres de votre appareil.
  • De nombreuses applications permettent d’évaluer le temps passé sur les réseaux sociaux et sur Internet.

Apprendre à maîtriser son temps d’écran :

  • Apprendre à éteindre son smartphone, son ordinateur, sa tablette,… et les mettre hors du champ de vision pour éviter les mauvais réflexes, notamment le soir dans l’heure qui précède le coucher afin de prendre soin de son sommeil. C’est un minimum…
  • Pour les plus jeunes, les logiciels de contrôle parental permettent de limiter le temps d’écran des plus jeunes et d’encadrer les données consultées…

Essayer la diète numérique :

  • Et pourquoi pas se passer des écrans durant 1 journée par semaine voire davantage ?
  • Supprimer les applications non-essentielles sur le téléphone, pour éviter de « meubler » les moments d’ennui.

Si votre consommation d’écrans est addictive :

Trouver des addictions alternatives et saines telles que les jeux de société, le sport, la médiation ou l’organisation de fêtes entre amis pourquoi pas, afin de recréer du lien social réel et non virtuel.

Une idée reçue

« La dépendance aux écrans ne concerne que les enfants ».  FAUX !
Les usages d’écrans par des adultes sont aussi susceptibles d’être problématiques, dès lors qu’ils se font au détriment d’autres activités sociales essentielles ou se caractérisent par une perte de contrôle.

Pour aller plus loin…

Épisode 25 : REPRENDRE LE COURS DE SA VIE APRÈS UN AVC

L’Accident Vasculaire Cérébrale, dit AVC, atteint plus de 110 000 personnes par an en France (source Santé Publique France), soit un AVC toutes les 4 minutes. Cette pathologie est des plus redoutées. Pour les survivants, c’est souvent un drame personnel et familial en ce qu’il laisse des séquelles physiques, intellectuelles et psychologiques.

L’AVC est un sujet d’enjeu mondial de santé publique en ce qu’il constitue la troisième cause de décès, la première cause handicap acquis par l’adulte au cours de son existence et représente 4 % des dépenses de santé des pays développés.

Il existe une infinie variété de situations qui dépendent des caractéristiques de l’AVC, de l’état de santé physique et psychologique de la personne atteinte et  de son environnement. Cette complexité a longtemps découragé les recherches dans le domaine post-AVC.

Toutefois, depuis une trentaine d’années, de nombreux travaux de recherche ont permis de mieux comprendre les mécanismes de l’AVC et d’améliorer les moyens d’en favoriser la récupération .

C’est quoi un AVC ?

AVC un terme qui recouvre des situations cliniques variées avec pour point commun l’apparition soudaine de troubles neurologiques en rapport avec une lésion cérébrale de cause vasculaire. 

La cause d’un AVC peut-être ischémique (le sang n’arrive plus jusqu’au cerveau) ou hémorragique.

Quelques chiffres (Santé publique France):

  • 75 % des personnes atteintes d’un AVC y survivent.
  • 70 % des personnes survivantes gardent des séquelles neurologiques de sévérité variable
    – 1ère cause de handicap acquis,
    – 2de cause de démence peu après la maladie d’Alzheimer,
  • Les préoccupations constantes et angoissantes après tout AVC sont celles :
    – de la récidive (30 à 50 % de risque de récidive à 5 ans),
    – et surtout de la récupération.

Sans attendre…

Il est prouvé que les 3 premiers mois sont d’une importance capitale dans la phase de rémission. Il faut donc se mobiliser dès la sortie de l’hôpital.

Il faut en premier lieu agir sur les symptômes par la stimulation :

  • La kinésithérapie en cas de perte de mobilité,
  • L’orthophonie lorsque la parole est altérée.

Limiter le stress, les angoisses, la fatigue et les troubles du sommeil générés par la maladie et par les changements de situation parfois importants consécutifs à l’AVC, grâce à :

  • La psychothérapie comportementale (TCC) et la neuropsychologie, afin notamment d’accepter une éventuelle perte d’autonomie ou un handicap,
  • L’ergothérapie pour adapter ses mouvements à un corps désormais différent.

Revisiter son hygiène de vie pour une meilleure récupération et pour éviter la récidive :  

  • Il est important de pratiquer une activité physique adaptée (APA) afin de retrouver ses capacités physiques et respiratoires. Cette pratique doit être progressive et adaptée (de 15 mn/jour dès les premières semaines à 45 mn/jour à plus long terme).
  • Il est important de privilégier les aliments qui soutiennent la neuroplasticité  (l’aptitude des neurones à se reconnecter et à s’adapter à une nouvelle configuration du cerveau, dont certaines régions ont cessé de fonctionner) comme notamment  les graines de lin, le saumon, les myrtilles, les grenades et tomates.
  • A l’inverse, il est nécessaire de limiter la consommation des graisses saturées et du sucre pendant la récupération parce qu’ils limitent la neuroplasticité et encouragent la prise de poids, elle-même facteur d’AVC.

En cas de complications

  • En cas de perte d’autonomie, l’aménagement du domicile est parfois nécessaire pour continuer à vivre chez soi.  Un bilan effectué par un ergothérapeute permet de lister les aménagements à réaliser et lister les précautions à prendre  (barre de maintien, rampes d’escalier, …). Pour en savoir plus, voir les épisodes 14 et 15.
  • Pour les patients qui présentent les séquelles importantes, il est primordial d’envisager une prise en charge spécifique à domicile (soins infirmiers à domicile).

Reprendre un travail

¼ des AVC surviennent avant 60 ans et concernent donc des actifs. Selon les séquelles et la nature de l’emploi occupé, la reprise peut être complexe :

  • Elle peut nécessiter l’aménagement du temps et du poste de travail,
  • Elle peut aussi supposer une réorientation professionnelle.

Afin d’obtenir de l’aide, des démarches peuvent être effectuées avec l’aide d’une assistante sociale auprès des organismes d’aide au handicap (MDPH) et la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapés (voir l’épisode n°6).

Les principales idées reçues

Idée reçue n°1 : « L’AVC ne touche que les personnes âgées » FAUX !
Certes, il menace davantage les plus de 50 ans mais il peut toucher toutes les catégories d’âge, y compris les enfants.

Idée reçue n°2 : « un AVC laisse forcément des séquelles » PAS FORCÉMENT !
Si les traitements actuels permettent parfois une récupération complète du handicap physique toutefois, il persiste souvent un handicap psychologique et invisible (anxiété, labilité émotionnelle, …)

Pour aller plus loin…

Épisode 24 : RESPIRER UN AIR PLUS SAIN CHEZ SOI

Si la pollution atmosphérique est depuis bien longtemps un sujet de préoccupation sanitaire et environnementale, ce n’est que récemment que la pollution de nos intérieurs est devenue une préoccupation prise au sérieux par les pouvoirs publics. 

Nous passons en moyenne 14 heures par jour à notre domicile et environ 80 % du temps dans des lieux fermés. L’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité. 

Un air ambiant pollué à des effets néfastes sur la santé qui peuvent aller de la simple gêne olfactive à une irritation des yeux, de la peau, de l’appareil respiratoire, à des crises d’asthme en passant par des problèmes de somnolence. A long terme, cette pollution peut participer à l’apparition de pathologies graves telles que l’AVC ou le cancer du poumon. Les sources de pollution de l’air ambiant sont multiples et peuvent s’accumuler si l’on n’y prend pas garde. Voyons comment respirer un air plus sain chez soi.

Un enjeu sanitaire

3,2 millions de personnes meurent chaque année prématurément de maladies imputables à la pollution de l’air ambiant (OMS), dont 40 000 décès en France (Santé Publique France).vIl faut néanmoins noter une légère baisse de cette mortalité de 5 % par ans les toutes dernières années. Près de la moitié des décès par pneumonie chez l’enfant âgé de moins de 5 ans sont dus à l’inhalation de matières particulaires provenant de la pollution de l’air intérieur.

Les causes de décès sont les suivantes (OMS) :

  • 32 % : cardiopathies ischémique (rétrécissement des artères coronaires),
  • 23 % : accident vasculaire cérébral (AVC),
  • 21 % : infections des voies respiratoires inférieures (IRI),
  • 20 % : bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO),
  • 6 % : cancer du poumon.

Les facteurs de la pollution intérieure

Les particules fines responsables de la pollution de l’air ambiant soit issues en grande partie de nos activités et de nos comportements :

  • L’utilisation de peintures, colles et autres matériaux de construction polluants,
  • L’utilisation de produits d’entretien irritants, dont les désodorisants, 
  • L’utilisation d’un système de chauffage, de cuisson ou de climatisation inadapté ou non entretenu, pouvant notamment dégager du monoxyde de carbone (inodore et mortel),
  • La présence de résidus de fumées liées à la cuisson de nourriture, du gaz Radon qui peut s’infiltrer par le sol, d’humidité persistante, de moisissures et d’acariens liée notamment à un défaut d’aération ou de ventilation,
  • Le tabagisme, même passif,
  • La présence de dioxyde d’azote (NO2), liée principalement au trafic routier, qui s’accumule dans les logements aux heures de pointe.
  • La présence de matériaux dangereux ou vétustes 
  • Et même la présence d’animaux de compagnie.

Comment améliorer l’air ambiant chez soi sans impacter
sa facture énergétique ?

1. Aérez :

  • Aérez régulièrement votre logement : un minimum de 10 mn par jour en abaissant la température des appareils de chauffage à proximité des fenêtres pour ne pas dépenser inutilement de l’énergie. 
  • Entretenez vos appareils de chauffage, de climatisation et de ventilation : une fois par an, faites appel à un professionnel qui s’assure du bon fonctionnement général et réalise l’entretien (changement des filtres notamment).
  • N’oubliez pas d’activer votre hotte aspirante lorsque vous cuisinez.

2. Ventilez :

  • Attention : même bien ventilé, votre logement nécessite d’être aéré régulièrement. 
  • Laissez circuler l’air intérieur tel que prévu par le constructeur : ne bloquez pas le système de ventilation (VMC), ne bouchez surtout pas les entrées/sorties d’air et nettoyez annuellement les grilles et filtres. 
  • Faites vérifier votre système de ventilation (VMC) par un spécialiste tous les 3 ans.

3. Supprimez les sources de pollution :

  • Avant de faire un achat, lisez les étiquettes et privilégiez la note A+ (émissions faibles). L’étiquette « Émissions dans l’air intérieur » signale le niveau d’émission en composés organiques volatils des produits de construction, des revêtements de murs et même des meubles. Utilisez des peintures à base d’eau (et non glycero) et aux composés biosourcés. Pour vos murs, évitez notamment la pose de toile de verre, source d’émanations néfastes.
  • Remplacez les éléments vétustes susceptibles de polluer : moquettes, isolants (dont l’amiante), éléments enduits de matières néfastes comme les peintures au plomb. 
  • Ne fumez pas à l’intérieur car l’effet sur votre santé et celle des personnes présentes est grandement accentué.
  • En présence d’animaux domestiques : brossez vos animaux, aspirez régulièrement votre logement, nettoyez les éléments de literie ou empêchez la circulation des animaux dans votre zone de couchage.

Participez à la réduction de la pollution extérieure

La pollution extérieure se retrouve et se concentre dans nos intérieurs. Privilégiez dans la mesure du possible la mobilité douce et active (marche à pied et vélo) et prenez les transports en commun (voir l’épisode N°1).

Des idées reçues

  • Idée reçue n°1 : « L’air intérieur d’un logement est moins pollué que l’air extérieur » FAUX ! Une étude réalisée par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) révèle une concentration de certains polluants jusqu’à 10 fois plus importante à l’intérieur. 
  • Idée reçue n°2 : « Les bougies, l’encens, les parfums et désodorisants d’intérieur, le papier d’Arménie… purifient l’air de votre habitat » FAUX ! Ces produits libèrent des particules et des composés organiques volatils (COV) tels que du benzène ou du formaldéhyde, qui polluent l’air.  

Pour aller plus loin…

Épisode 23 : ORGANISER LA RÉNOVATION DE SON HABITATION

Les craintes de se lancer dans des travaux de rénovation sont nombreuses. Pourtant ne rien faire c’est le risque de voir son logement se dégrader, perdre de sa valeur ou pire devenir un gouffre financier.
A l’inverse, rénover sa maison présente de nombreux avantages tant sur le plan financier, qu’au niveau du confort et de la valeur patrimoniale d’un bien immobilier. Tout est une histoire de méthode.

Pourquoi rénover son habitation ?

  • En France, environ 33 % de la consommation énergétique est utilisée pour le chauffage et donc pour la compensation des fuites de chaleur des bâtiments (passoires énergétiques).
  • Avec la loi relative à la transition énergétique et la croissance verte (TECV) la France s’est fixée l’objectif de rénover toutes les passoires thermiques du parc privé d’ici 2025.
  • Selon le nouveau mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE), il en existe plus de 5 millions en France, occupées par 3,8 millions de ménages modestes qui peinent à régler leur facture d’énergie ou qui souffrent du froid dans leur logement (source : Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE))
  • Ainsi, le plan de Rénovation Énergétique des Bâtiments (PREB, 2018) prévoit la rénovation de plus de 150 000 logements classés F ou G qui doivent être rénovés chaque année.

-> La rénovation thermique des bâtiments, notamment des logements anciens, est essentielle à la réduction des émissions de CO2 et de la consommation énergétique. L’actuelle flambée des tarifs de l’énergie (gaz et électricité) ne fait que renforcer le besoin d’accélérer ces projets : amélioration de l’isolation, installation d’un mode de chauffage plus performant, éclairage plus économe, ventilation, …

Pourquoi organiser cette rénovation ?

Une rénovation peut être réalisée en une seule opération de travaux (rénovation globale) ou en plusieurs opérations de travaux successives (rénovation par étapes).

Pourquoi opter pour une rénovation globale ?
Un projet de rénovation globale va s’intéresser à l’ensemble des postes d’une rénovation énergétique et à leurs interactions, permettant ainsi de répondre au plus près des besoins :

  • Etat de l’enveloppe (murs, toiture, sol, fenêtres et portes),
  • Système de chauffage (production, émission et régulation de chaleur),
  • Production d’eau chaude sanitaire,
  • Ventilation.

Un exemple : remplacer un système de chauffage pour améliorer son confort thermique et réduire sa facture, sans se poser la question de l’isolation de l’habitat :
Le système de chauffage sera dimensionné aux déperditions importantes du logement et une grande partie de la chaleur produite sera gaspillée.
Suite à une étape ultérieure d’isolation de l’habitat, le système de chauffage se trouvera sur-dimensionné au regard d’un logement à faible déperdition. Celui-ci fonctionnera donc à régime réduit, ce qui entraînera une surconsommation et une usure prématurée.
Sur la facture, ce sont des euros qui s’envolent pour un confort qui ne sera pas forcément satisfaisant.

Comment et pourquoi se faire accompagner ?

Le programme FranceRénov’ s’adresse aux propriétaires et résidents de logements individuels de plus de 15 ans.
Tous les niveaux de ressources y ont droit ; néanmoins, des plafonds de revenus définissent quatre profils, et quatre barèmes différents. Les foyers modestes accèdent à des sommes plus intéressantes.
Dans ce cadre, vous pouvez faire appel à MonAccompagnateurRénov’, un conseiller en énergie qui peut vous aider sur tous les plans : de la définition d’un projet de qualité, la sélection des artisans, notamment ceux qualifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), mais aussi l’obtention des aides et des primes tels l’Eco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ), les certificats d’économie d’énergie (CEE) ou encore le crédit d’impôt pour la rénovation énergétique des TPE-PME (mis en place dans le cadre du plan France Relance).
Le label RGE fait partie des critères d’éligibilité obligatoires pour avoir droit aux principales aides aux travaux d’efficacité énergétique (prime Certificats d’économies d’énergie énergie, éco-PTZ…). L’obtention de ce label repose sur un examen de la conformité de l’entreprise à un référentiel d’exigences de moyens et de compétences.

Des idées reçues

Idée reçue N°1 : « l’isolation à 1 € est une arnaque ! » Faux !
Des abus ont certes été constatés et ont mis à mal la confiance de nombreux particuliers, mais une majorité d’entreprises proposent des solutions professionnelles de qualité, sous condition de revenus. Il est possible de se rassurer en s’adressant à des entreprises ayant pignon sur rue, dont vous aurez eu vent par le bouche à oreilles ou en observant les avis donnés en ligne. Rendez-vous également sur le site FranceRénov’ pour consulter la liste des artisans référencés.

Idée reçue N°2 : « Les travaux de rénovation énergétique concerne uniquement les propriétaires » FAUX !
Les locataires, les bailleurs et les copropriétaires sont également en droit d’entreprendre des projets liés à la rénovation énergétique et sont également éligible aux aides financières préalablement citées.

Pour aller plus loin…

Le réseau éco-Habitat et la Foncière Chênelet, membre de l’Alliance du Sourire,
à l’origine de cette série, peuvent vous offrir une aide précieuse en matière d’habitat,
soit en accompagnant votre projet d’adaptation de votre habitat,
soit en vous orientant vers d’autres solutions.

Des liens utiles :

Épisode 22 : LA BIENVEILLANCE

On entend beaucoup parler de bienveillance, de bienveillance au travail, de bienveillance à l’école, de bienveillance dans la vie quotidienne et même de la bienveillance envers soi !

Dans un monde d’individualité et de violence, le besoin de bienveillance reprend toute sa place.

C’est quoi la bienveillance ?

Issu du latin « benevolens » qui signifie très simplement « vouloir ou veiller au bien ». En d’autres termes, il s’agit de notre capacité à nous montrer indulgent et attentionné envers les autres de façon désintéressée.
Aussi pour être bienveillant, il faut être armé d’empathie, être en capacité de comprendre autrui (et non de ressentir les mêmes émotions que les autres).
Être bienveillant, c’est aussi faire preuve d’indulgence, de comprendre, de pardonner, d’accepter les différences, de ne pas juger l’autre… ou soi-même.

Etre bienveillant avec les autres…

Il ne peut y avoir de bienveillance si l’on pense que l’Homme est mauvais par nature.
Pour être bienveillant, il est donc important de ne pas juger les autres, mais de s’expliquer leur comportement, même néfaste, de s’interroger sur leur passé, leurs souffrances, leur éducation, leurs origines, …, toutes ces choses qui peuvent aujourd’hui expliquer, aujourd’hui et maintenant, un comportement que l’on ne trouverait pas adéquat.
Sans cette exercice de compréhension, cette empathie, il est difficile d’être indulgent et donc difficile d’être bienveillant.

…et être bienveillant avec soi-même avant tout.

L’homme est doué pour se malmener. C’est très logique, il est difficile d’être bienveillant avec les autres sans l’être avec soi-même. Aussi, se mettre soi-même dans un climat positif de bienveillance est une des clés de la réussite, tant sur un plan social, que professionnel, que familial, …, et contribue à notre santé mentale, influençant elle-même notre santé physique.


Alors comment faire ?

  • Nous accepter tel que nous sommes et être fier de nous,
  • Ecouter nos propres besoins, accepter nos émotions et respecter nos limites,
  • Respecter nos sentiments et nos propres valeurs,
  • Se laisser le droit de l’échec.

L’intérêt de la bienveillance dans le monde du travail.

Le travail suppose également la vie en communauté, mais manager en bienveillance serait une clé du succès.
L’intérêt d’être bienveillant dans ce domaine est triple :

  • Celui de l’engagement au travers de la confiance en soi, de la valorisation,
  • Celui du travail d’équipe qui ne peut être efficace que dans un climat bienveillant,
  • Mais aussi celui de l’évolution individuelle et de la transmission intergénérationnelle du savoir.

Épisode 21 : RÉDUIRE SA CONSOMMATION D’EAU

Dans un contexte de croissance démographique et de réchauffement climatique, l’accès à l’eau potable est l’un des enjeux majeurs du XXIème siècle que le monde occidental a tendance à ignorer.
Dans l’intérêt de chacun et de celui de la planète, nous devons individuellement trouver des solutions pour réduire nos consommations d’eau. En changeant ses habitudes et en utilisant du matériel hydro-économe, il est possible de réduire significativement ses consommations et le montant de ses factures.

Pourquoi réduire sa consommation d’eau ?

Une ressource qui se raréfie et dont le prix augmente :

  • L’eau est une ressource précieuse, parfois rare : 1/3 de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable (source : Institut National de la Consommation).
  • Les pays développés, longtemps épargnés, n’échappent plus à cette situation et connaissent des sécheresses régulières. L’année 2022 détient le record pour la France.
  • Développement de la population, crise climatique et une désertification en progression sont autant de facteurs qui expliquent cette évolution qui peut mener à terme à des mouvements de population.

-> 60 millions de consommateurs constate une hausse moyenne de tarif
de 22 % sur 10 ans en France (2011 et 2021).

Une consommation qui s’envole dans les pays développés pour tous les usages : 50 % sont destinés au refroidissement des centrales électriques, 25 % à l’agriculture, 17 % à la consommation directe des ménages et 8 % à l’industrie (source : Futura-sciences).

La consommation des ménage qui reste importante : la moyenne par habitant est passée de 106 litres par jour en 1975 moyenne à 148 litres aujourd’hui mais est en recul depuis le début du siècle (source : le Centre d’information sur l’eau) :

  • 60 % de cette consommation est utilisée pour l’eau chaude sanitaire,
  • Les autres 40 % sont relatifs à l’entretien et à l’arrosage.

-> Si la part de la consommation des ménages paraît faible, n’oublions pas que nous contribuons indirectement à titre individuel à la consommation agricole, industrielle et à celle des centrales électriques par nos consommations d’aliments, de biens et d’électricité. Et il n’y a pas de petite économie pour la planète…

Alors, comment réduire sa consommation (et sa facture) d’eau ?

1. A COURT TERME

Des gestes simples pour limiter le gaspillage :

  • Prendre une douche plutôt qu’un bain permet de diviser par 3 les besoins en eau (60 litres contre près de 200 litres),
  • Couper l’eau pendant que je me savonne me permet d’économiser encore 20 litres supplémentaires,
  • Récupérer l’eau saine (exemple : celle utilisée pour laver les légumes) pour arroser vos plantes et jardins,
  • Entretenir la robinetterie et réparer les fuites. Une astuce pour constater une fuite : comparez les chiffres inscrits sur votre compteur d’eau au coucher et au réveil !

De petits investissements astucieux :

  • Changer les équipements vétustes par du matériel hydro- économe permet de réaliser de réelles économies à moindre prix. L’investissement rapidement rentabilisé.
  • Ces dispositifs (économiseurs d’eau, mousseurs pour robinet, douchettes économes, …) ajoutent de l’air dans le flux d’eau et augmentent la pression afin que votre confort reste identique. Ils font ainsi baisser votre consommation de 30 à 60 %.

2. A LONG TERME

Faire des investissements pour récupérer l’eau de pluie (cuve enterrée et pompe à eau de pluie) pour l’usage des toilettes, de l’arrosage extérieur et même de votre lave linge (avec un traitement spécifique).

3. INDIRECTEMENT…

Le prix marchand de l’eau dépend de la qualité des rivières et des nappes souterraines. Plus elles sont polluées, plus elles nécessitent de traitements onéreux. Aussi, nous pouvons aussi agir indirectement en consommant bio et local afin d’encourager les pratiques agricoles vertueuses autour de chez nous :

  • Ne pas déverser huiles de vidange et ménagères, peintures et solvants qui nuisent aux bactéries qui dépolluent les eaux usées dans vos évier et toilettes,
  • Utiliser des engrais et des désherbants biologiques pour ne pas polluer les nappes phréatiques à proximité.

Des idées reçues

Idée reçue N°1 : « Le prix de l’eau du robinet est le même partout » FAUX ! Le prix est fixé par chaque commune. Il peut donc varier (les tarifs sont disponibles sur le site de Services Eaufrance).

Idée reçue N°2 : « Je peux collecter l’eau de pluie et en faire ce que je veux » FAUX ! En France, la gestion des eaux de pluie est réglementée et limitée aux usages suivants : arrosage, lavage des véhicules, l’alimentation des chasses d’eau et le lavage des sols et du linge.

Pour aller plus loin…

Les membre de l’Alliance du Sourire, à l’origine de cette série, peuvent vous offrir une aide
en matière d’habitat, soit en accompagnant votre projet d’adaptation de votre habitat, soit en vous
orientant vers d’autres solutions.

Des liens utiles :

Épisode 20 : BIEN VIEILLIR

2030 : 30 % de la population européenne aura plus de 60 ans. 

Comme le définit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1946 : «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’intimité.»

« Peu de gens savent être vieux » disait déjà François de La Rochefoucauld au XVIIème siècle. Processus naturel inévitable, nous avons tous conscience de vieillir et le choix de nous y préparer. Il existe de nombreuses théories sur le “bien-vieillir”. Voici la nôtre.

Il parait que « ce n’est pas beau de vieillir » !

Le vieillissement des cellules de notre corps est un processus physiologique qui entraîne une lente dégradation des fonctions de l’organisme.

La dégradation physique :

  • Notre capacité cardio-respiratoire diminue de 5 à 10 % par décennie à partir de 30 ans. 
  • Notre force physique diminue : à 80 ans, nous aurons perdu la moitié de notre masse musculaire. 
  • Notre système immunitaire devient moins performant,
  • Après 65 ans, en moyenne, interviennent les déficiences auditives, oculaires et sensorielles.

Les troubles neurologiques : les cellules de notre cerveau n’échappent pas au phénomène qui ajoute des dégradations cognitives, entre autres :

  • Pertes de mémoire, 
  • Ralentissement du traitement de l’information par notre cerveau, 
  • Indirectement : anxiété ou dépression liées à la perte de la confiance en soi.

De ce cercle vicieux résulte le déconditionnement et la dépendance : l’extinction des habitudes ou des automatismes dû au manque d’activité :

  • Ne plus arriver à réaliser les gestes élémentaires du quotidien : manger, s’habiller, se laver,
  • Ne plus arriver à se déplacer,
  • Cette sédentarité étant à l’origine de la perte du lien social et la solitude.

« Pourtant, le vieillissement est influençable car notre longévité dépend de nos gènes à hauteur
de 25 % seulement. Les 75 % restants sont liés à notre environnement et nos comportements. »

Alors comment bien vieillir ?

Même si elle peut en engendrer, la vieillesse n’est ni une maladie, ni un obstacle.  Pour bien vieillir, il est vital de travailler sur soi et pour soi, afin de repousser les méfaits du vieillissement tant que possible. 

Bien vieillir, c’est bien entendu prendre soin de sa santé physique, mais aussi ralentir le vieillissement cérébral et préserver sa santé mentale et sociale.

  1. ENTRETENIR SA SANTE PHYSIQUE

Pratiquer une activité physique régulière et adaptée

On ne le répètera jamais assez, pratiquer une activité physique régulière et adaptée à son état de santé est primordial (Recommandation de l’OMS : 150 minutes d’activité d’endurance modérée ou 75 min d’activité d’intensité soutenue par semaine).

Elle a notamment pour effet :

  • Le renforcement musculaire et l’assouplissement des articulations,
  • L’amélioration du souffle,
  • Le maintien de la densification osseuse et la stabilisation du poids,
  • Le maintien de l’équilibre et de la coordination nécessaires au déplacement,
  • Indirectement : le renforcement du système immunitaire et de la confiance en soi, le maintien du lien social, la diminution du risque de pathologies physiques ou neurodégénératives lourdes.

Manger mieux car une alimentation saine et équilibrée a une influence directe sur le fonctionnement du corps et prévient de nombreuses maladies cardiovasculaires et neurodégénératives.

2. ENTRETENIR SA SANTE MENTALE

Il est important de pratiquer des activités ludiques, à la fois stimulantes et destressantes :

  • Les jeux comme les mots croisés permettent d’entretenir les réflexes et la mémoire,
  • La méditation pour rester apaisé et reposer ses neurones, 
  • Des activités plaisir qui génèrent des émotions positives comme la musique, le bricolage ou le jardinage, 
  • Préserver une vie sociale et rester en phase avec son temps. De nombreuses études démontrent que l’amour et la tendresse favorisent également un vieillissement positif.

3. MAIS AUSSI PRENDRE SOIN DE SON ENVIRONNEMENT !

  • Chacun le sait : respirer un air sain, boire une eau pure, vivre dans un environnement non pollué par le bruit, la lumière, le stress, c’est aussi gagner des années…
  • L’habitat collectif est aussi une manière de garder une qualité de vie en vieillissant à travers l’échange et une indépendance préservée (voir l’épisode n°17).

Une idée reçue

« Le mariage ferait vieillir prématurément » FAUX ! Selon une étude tchèque, lorsqu’ils sont mariés, les hommes peuvent se targuer de vivre neuf ans de plus et les femmes jusqu’à sept ans. La vie à deux apporte en effet une forme de protection (financière, émotionnelle, affective, …) ,de la tendresse et de l’amour, gages de longévité !

Pour aller plus loin…

L’Association Siel Bleu prend soin des personnes de grand-âge en proposant des programmes qui associent activité physique adaptée, nutrition et formation aux gestes facilitant le quotidien . Il s’agit également d’un accompagnement psychologique visant à améliorer la confiance en soi et à maintenir le lien social.

Les liens utiles :

Épisode 19 : FAIRE FACE A LA CANICULE

On entend par « canicule », une période de températures élevées d’au moins trois jours consécutifs, qui ne descendent pas en dessous de 30°C – 35°C.
Les canicules sont de plus en plus nombreuses du fait du réchauffement climatique et entraînent un risque sanitaire pour la population.
Certaines catégories de personnes souffrent davantage de la canicule, notamment les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques, les nourrissons et les femmes enceintes. Il est nécessaire de les en protéger.

Le constat

Intensification du changement climatique

Depuis plusieurs décennies déjà on observe un dérèglement climatique. C’est un phénomène mondial principalement dû à l’activité humaine, notamment à l’émission de gaz à effet de serre.
Plusieurs phases de canicules sont désormais observées chaque année.
En 2022, pour les trois périodes de canicules et dans les départements concernés, 2 816 décès en excès ont été estimés soit une surmortalité relative de +16,7 %.
L’excès de mortalité le plus important a été observé lors de la deuxième canicule (+22,7 %), durant le mois de juillet. Les personnes âgées de 75 ans et plus sont les plus touchées.

Des organismes en péril.

L’exposition à de fortes chaleurs constitue une agression pour l’organisme. En effet, lorsque la température du corps augmente rapidement, une personne peut être victime d’un coup de chaleur menant à un risque de déshydratation et d’hypertension.
C’est le moment d’agir ! Lorsque l’organisme commence à souffrir de la chaleur, il envoie des signaux d’alerte :

  • Crampes musculaires (jambes, bras, ventre…),
  • Fatigue, faiblesse ou insomnie inhabituelle,
  • Maux de tête et nausées.

La canicule a également un effet sur les capacités cognitives, sur notre empathie. Elle peut engendrer de l’irritabilité ou de l’agressivité notamment, chez certaines personnes.

Comment s’en prémunir ?

A COURT TERME :

Rafraîchir son logement :

  • Fermez les volets (et/ou les rideaux) des fenêtres exposées au soleil. Ouvrez-les tard le soir, la nuit ou tôt le matin, si l’air est un peu plus frais à ces moments-là.
  • Évitez d’employer des appareils générant de la chaleur (four, ordinateur, sèche-cheveux). Tous les appareils électriques produisent de la chaleur, même en veille pour certains (chargeurs de téléphone, TV, …). Il est donc préférable de les débrancher.

Bien s’hydrater : pour éviter la déshydratation, buvez régulièrement et sans attendre d’avoir soif. Il est conseillé de consommer au moins 1,5 à 2 litres d’eau quotidiennement, pour maintenir une élimination urinaire normale. Attention : la consommation d’alcool diminue les capacités de lutte contre la chaleur et favorise la déshydratation. Évitez aussi les boissons à forte teneur en caféine (café, thé, cola) ou très sucrées (sodas), car elles augmentent la sécrétion d’urine.

Trouver de la fraîcheur : avoir accès pendant une à deux heures par jour à des espaces de ressourcement naturelles tels que les bords d’eau, les parcs. Ce sont des endroits naturellement frais et dans lesquels l’esprit va aussi pouvoir récupérer de la chaleur. En effet, la nature a un impact sur l’hypertension, les problèmes respiratoires : cardiovasculaires, la vitalité et l’humeur.

« Pensez à vos proches fragiles !
Proposez très souvent des boissons aux personnes dépendantes (enfants, personnes âgées, handicapées ou souffrant de troubles mentaux), même si elles n’en demandent pas. Appelez régulièrement pour prendre des nouvelles.
Il est également possible d’inscrire les personnes les plus fragiles au Registre Canicule afin qu’elles bénéficient une attention particulière (généralement par téléphone auprès du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)). »

A PLUS LONG TERME :

L’isolation et la ventilation d’un logement protègent également d’une augmentation trop rapide de la température intérieure au logement.
Pour lutter contre la canicule en ville, des aménagements plus ou moins importants peuvent être faits dans le but d’apporter de la fraîcheur aux habitants :

  • L’isolation et la ventilation d’un logement protègent également d’une augmentation trop rapide de la température intérieure au logement.
  • Pour lutter contre la canicule en ville, des aménagements plus ou moins importants peuvent être faits dans le but d’apporter de la fraîcheur aux habitants.

Les idées reçues…

  • Idée reçue n°1 : « il faut boire des boissons très froides » FAUX ! En réalité, lorsque l’on ingère quelque chose de froid, le corps doit faire plus d’efforts pour les digérer et va donc produire de la chaleur. Les boissons chaudes ou tièdes, comme le thé, sont des alliées. Ils font transpirer et permettent par conséquent de mieux évacuer la chaleur.
  • Idée reçue n°2 : « il faut boire beaucoup d’eau pendant les périodes de canicule » VRAI MAIS ! S’il est primordial de s’hydrater, attention à ne pas dépasser les 2,5 litres d’eau par jour. Cela pourrait en effet diminuer la concentration de sel dans l’organisme, et avoir des conséquences très graves. Ce phénomène, appelé hyponatrémie, peut en effet conduire à des léthargies, des maux de tête ou encore des dysfonctions cérébrales.
  • Idée reçue n°3 : « la climatisation est la solution ! » VRAI MAIS ! La climatisation est une solution qui offre un confort et un bien-être immédiat mais qui participe aussi au problème. Ce système réchauffe les villes de 0,5 à 2°C en rejetant de l’air chaud, augmente la consommation d’énergie et donc participe au réchauffement climatique.

Pour aller plus loin !

Les membre de l’Alliance du Sourire, à l’origine de cette série, peuvent vous offrir une aide en matière d’habitat, soit en accompagnant votre projet d’adaptation de votre habitat, soit en vous orientant vers d’autres solutions.

LES LIENS & NUMEROS UTILES :

  • Canicule info service : 0800 06 66 66 du lundi au samedi de 9h à 19h (appel gratuit depuis un poste fixe en France).
  • Inscription au Registre Canicule : généralement par téléphone auprès du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS).
  • Les bons réflexes en cas de canicule avec Santé Publique France
  • Les bons conseils de l’ADEME pour garder son logement au frais.