Dans un monde où la voiture individuelle thermique est encore omniprésente parmi le secteur du transport, la transition vers des modes de déplacement durables est devenue une priorité. Dans le cadre du Plan Climat, à compter de 2035 tous les pays membres de l’Union européennes devront mettre fin à la vente de voitures thermiques. Il est donc fondamental d’encourager les Français à passer à la voiture électrique et aux autres mobilités durables. Cependant, cette transition prend du temps et nécessite souvent des investissements financiers conséquents. Et cela peut constituer un frein pour de nombreuses personnes et entreprises. Face à ce défi, l’État a mis en place divers mécanismes de financement pour soutenir la transition et financer cette mobilité durable.
En France, on compte environ 38,9 millions de voitures en circulation. (Source : SDES, 2023)
96,8 % des voitures roulent exclusivement à l’essence ou au diesel – dont 53 % uniquement pour le diesel.
(Source : Baromètre Avere-France, 2023 / Insee)
En seulement 5 ans la mobilité 100 % électrique a fait un vrai pas de géant :
On compte au total au 31 décembre 2023, 1 018 605 véhicules 100 % électriques en circulation, soit seulement environ 2,6 % des voitures françaises en circulation.
Des points de recharge également en progression : 114 386 bornes de recharge ouvertes au public en 2023 (soit une augmentation de 39 % en un an).
Il existe différentes aides pour passer le cap de la transition électrique et/ou pour opter pour d’autres moyens de mobilités durables. Les dispositifs pour 2024 sont :
Cette aide vise à aider les particuliers et professionnels français pour l’achat ou la location d’un véhicule électrique et/ou hydrogène neuf ou d’occasion. Le montant peut atteindre jusqu’à 7 000 € pour une voiture particulière neuve (sous conditions de revenus) et 1 000 € pour une voiture particulière d’occasion.
En complément du bonus écologique, la mise en destruction de certains véhicules anciens permet de bénéficier d’une prime pour l’achat d’un véhicule peu polluant. L’aide peut aller (sous condition de revenus) jusqu’à :
Il s’agit d’une offre de leasing, subventionnée par l’État et destinée aux ménages les plus modestes et permettant d’acquérir un véhicule électrique pour 100 € par mois.
Information complémentaire : Pour 2024 le nombre de véhicules prévu dans ce dispositif a été atteint. L’État a donc décidé de suspendre l’opération, mais une reconduction est prévue en 2025.
Il s’agit de la transformation d’un véhicule à motorisation thermique en véhicule à motorisation électrique ou hybride rechargeable. Le montant de la prime est fixé à 1500 € pour une personne morale et est variable pour un particulier.
Pour l’achat d’un vélo classique, à assistance électrique ou même cargo il est possible d’obtenir une aide provenant de l’État et des collectivités (en fonction des revenus).
Information complémentaire : Aides prolongées jusqu’en 2027.
La prime Coup de pouce CEE “Covoiturage” a été mise en place par le ministère chargé de l’énergie. Cette opération vise à inciter les conducteurs à s’engager dans des trajets de covoiturage et à les accompagner vers une pérennisation de son usage.
Certaines collectivités proposent la gratuité des transports en commun pour tous, et c’est notamment le cas dans la ville de Montpellier depuis la fin de l’année 2023. Pour les déplacements domicile-travail, il existe le Forfait Mobilités Durables (FMD). C’est une aide pouvant aller jusqu’à 700 € par an pour les salariés du secteur privé et jusqu’à 300€ pour les salariés du secteur public.
Idée reçue n°1 : « La voiture électrique ne présente aucun avantage financier comparé à la voiture thermique. » FAUX. Sur sa durée de vie, le coût complet d’un véhicule électrique doté d’une batterie (d’environ 60 kWh) est inférieur à celui d’un véhicule thermique. De plus, on estime le coût de recharge d’une voiture électrique à environ 3 euros pour 100 kilomètres, contre 12,25 euros en moyenne pour une voiture essence. (Tarifs pour une citadine au 1er février 2024).
Idée reçue n°2 : « La voiture électrique ne pollue pas moins que la voiture thermique si on prend compte de toutes les étapes de sa conception. » FAUX mais. Certes, la fabrication d’une voiture électrique est 2 fois plus polluante que celle d’une voiture thermique. Cependant, en tenant compte du cycle de vie complet, la voiture électrique compense largement sa phase de conception. On estime qu’une citadine thermique utilisée en France émet donc 2,5 plus de gaz à effet de serre que son équivalent électrique sur toute sa durée de vie. C’est encore plus vrai dans les pays où l’électricité est décarbonée en France ou en Suède par exemple. (Source : Cabinet de conseil Carbone 4 / Carbon Brief).
Des liens utiles :
Tout savoir sur la prime à la conversion, le bonus écologique, le leasing d’un véhicule électrique.
En savoir plus sur le rétrofit électrique
Coup de pouce covoiturage : Courte distance & Longue distance
Infographie sur les aides à l’achat d’un vélo
Stratégie Nationale Bas Carbone (2050)
Sous l’effet des offres « low cost », des « city trip » et autres promotions, nous voyageons plus souvent dans l’année, pour des séjours toujours plus courts et plus lointains. En France, le mode de transport utilisé pour se rendre sur son lieu de vacances constitue un facteur important d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Ainsi, dans le bilan de ces déplacements, l’avion puis les véhicules particuliers émettent nettement plus de GES que les voyages en train. En termes de distances parcourues, l’avion et la voiture dominent largement. Si nous souhaitons décarboner nos déplacements et opter pour des vacances écoresponsables, le changement de modes de mobilité est nécessaire aussi lors de nos départs en vacances. Il n’y a pas forcément besoin de partir loin pour passer de bonnes vacances et découvrir de belles choses !
(Source : The Shift Project, France)
La mobilité longue distance est définie comme la mobilité qui éloigne à plus de 80 km à vol d’oiseau du domicile, ou de 100 km de distance routière. Les motifs sont divers : on se déplace surtout pour motifs personnels (vacances, visites aux proches, assistance à des évènements sportifs ou culturels, autres loisirs) mais aussi professionnels (déplacements occasionnels, déplacements réguliers de type domicile-travail).
Les voyages longue distance reposent à 80% sur des modes de transport carbonés (voiture, avion), suivis par le train (10%).
Les Françaises et Français pourraient effectuer en moyenne un aller-retour long courrier (trajet en avion de plus de 4000 km de 6 heures ou plus) tous les 10 ans afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et ainsi respecter l’Accord de Paris. En d’autres termes, cela équivaut environ à un voyage lointain dans les années 2020, puis un autre dans les années 2030. (Source : Greenpeace)
Pour aller vers des vacances écoresponsables, nous devons d’abord penser sobriété. De nombreuses ressources existent pour organiser son séjour sans voiture :
Qui dit sobriété, dit aussi partir moins loin ! La France est la 1ère destination touristique du monde grâce à sa diversité incroyable de paysages entre mers et montagnes, et des pays limitrophes à visiter.
3 exemples de destinations dépaysantes :
Envie de Colorado ? Randonnez au cœur des Ocres de Rustrel dans le Vaucluse.
Envie de Thaïlande ? Découvrez la Cascade des Tufs au cœur des montagnes du Jura.
Envie d’Irlande ? Admirez les Falaises d’Etretat qui surplombent la Manche.
Du camping à l’hôtel de luxe, de plus en plus d’établissements touristiques cherchent à réduire leur empreinte carbone en analysant les différents postes qui consomment de l’énergie et ont un impact sur l’environnement : chauffage, éclairage, produits d’entretien, déchets, gaspillage alimentaire. Vous pouvez privilégier les hébergements au label de tourisme durable comme la Clef verte qui est un label attribué en France aux établissements respectueux de l’environnement et des ressources naturelles, qui s’engagent dans une démarche environnementale performante.
Les activités décarbonées ont un objectif : du fun, des loisirs, mais zéro émission de carbone. On y retrouve par exemple la randonnée pédestre, la randonnée à vélo ou en VTT, le kayak, le voilier, l’escalade ou encore des sorties thématiques centrées sur l’observation et la sensibilisation aux écosystèmes. Renseignez-vous auprès des offices du tourisme de la région.
Autre solution qui s’offre à vous, les vacances itinérantes pour changer de rythme, prendre son temps et partir à l’aventure.
Idée reçue n°1 : « Les vacances écoresponsables sont plus chères. » FAUX. Pas forcément, si vous faites du covoiturage pour votre déplacement en voiture ou si vous demandez un billet congé annuel à la SNCF. Et si vous optez pour des vacances itinérantes à pied, à cheval ou à vélo, vous économisez tous les frais liés à vos déplacements.
Idée reçue n°2 : « En vacances j’oublie tous mes engagements. » ON ESPÈRE QUE NON ! Ce n’est pas parce qu’on n’est pas chez soi qu’on laisse de côté ses bonnes habitudes : tri des déchets, refus de la surconsommation ou du gâchis, mobilité raisonnable ou respect des paysages. Des comportements aussi précieux en vacances qu’à la maison !
Des liens utiles :
Une infographie pour organiser ses prochaines vacances au kilomètre
Comment voyager en train en France et en Europe, grâce à l’Association Mollow
Voyager à vélo en France et en Europe.
Visualiser l’impact du transport sur le climat
Article Greenpeace “Un vol long-courrier tous les 10 ans : la seule fréquence compatible avec l’Accord de Paris ! »
L’essor de la voiture a permis à de nombreux ménages de s’éloigner de plus en plus des grandes villes et de pouvoir s’offrir une habitation plus spacieuse. Cependant, cet éloignement a créé une vraie dépendance à l’automobile avec un taux de motorisation atteignant 84 % (c’est-à-dire le pourcentage de ménages disposant au moins d’une voiture) (Source : INSEE, 2018).
Cette dépendance concerne avant tout les « zones peu denses » (villes de moins de 10 000 habitants) où vit un tiers de la population française : 89 % vont travailler en voiture et parcourent en moyenne 7 690 kilomètres par an (soit 1,6 fois plus que les gens vivant au centre-ville). (Source : INSEE, 2017).
Malheureusement ces modes de vie ont des répercussions pour la planète !
Aujourd’hui, il est possible de changer ses habitudes et d’adopter des modes de transports écoresponsables et durables. Depuis la loi d’Orientation des Mobilités mise en place par le gouvernement en 2020, le sujet de la mobilité domicile/travail devient un sujet obligatoire pour les entreprises de plus de 50 employés ayant un Comité Social et Économique. Elles accompagnent ainsi leurs salariés vers des évolutions plus propres grâce notamment au Forfait Mobilités Durables.
L’autosolisme est le fait de se déplacer seul dans sa voiture, avec un impact sur la congestion routière, la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre. On estime que plus de 8 conducteurs français sur 10 sont seuls dans leur voiture le matin (Source : VINCI Autoroutes, 2023). Changer de mobilité au quotidien est donc un enjeu environnemental, notamment sur les trajets domicile-travail.
« La mobilité durable n’est pas seulement une question de transport, c’est une question de qualité de vie. » – Enrique Peñalosa.
Le Forfait Mobilités Durables prévoit la contribution, entière ou partielle, des employeurs aux frais de déplacement de leurs salariés qui utilisent des moyens de transport durables pour leurs trajets domicile-travail. Sa prise en charge est obligatoire pour les structures du secteur public et est facultative pour celles du privé.
Exclus du FMD : les scooters des particuliers, la marche, les taxis (vélos ou non), les VTC et les abonnements de train. De plus, les moteurs ou assistances électriques des engins motorisés doivent être non thermiques.
Dans le secteur privé, le montant, négociable entre 0 et 800 €, est à la charge de l’employeur mais est exonéré d’impôts pour les salariés et de cotisations sociales pour l’employeur. Il a alors la possibilité de sélectionner les modes de déplacement qu’il souhaite prendre en charge (dans le respect des montants et des modes de déplacement prévues dans la loi) mais aussi la manière dont les salariés doivent justifier leurs trajets (attestation sur l’honneur ou justificatifs et factures).
Dans le secteur public, il peut aller jusqu’à 300 euros par an et par agent, exonéré d’impôt. Le montant annuel du FMD est fixé à :
Idée reçue n°1 : « On ne peut pas cumuler le remboursement des Transports en Commun et le Forfait Mobilité Durable. » FAUX. L’addition des deux est possible, à condition que leur somme ne dépasse pas 800€. Une fois les 50% de l’abonnement pris en charge par l’employeur, le restant peut venir financer d’autres modes de transport comme le vélo pour les premiers et derniers kilomètres ou encore le covoiturage pour les jours où les Transports sont non disponibles. (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, 2022)
Idée reçue n°2 : « Le Forfait Mobilités Durables est réservé aux grandes entreprises. » FAUX. Ce dispositif est accessible et peut être mis en place dans tous les types de structures, quelle que soit leur taille (TPE, PME, Grandes entreprises, associations, etc.)
Des liens utiles :
La marche est le moyen de transport universel, accessible par tous et pratiqué à tout âge. En effet, il s’agit de l’activité physique la plus recommandée aux seniors. Elle permet à chacun de préserver son capital santé et sa forme physique, tout en prévenant l’apparition de certaines maladies.
« Marcher à pied pour mes trajets, c’est mieux pour mon bien-être, mon porte-monnaie et ma planète. » (Rapport Mobilités actives au quotidien. Le rôle des collectivités. Réseau français des Villes-Santé de l’OMS, 2013)
Ces chiffres alarmants reflètent une croissance de la sédentarité (manque d’activité physique) partout en France.
(Source : Anses)
La sédentarité, c’est le 4ème facteur de risque de décès dans le monde. (Source : OMS)
Elle participe largement au développement des maladies chroniques qui sont des affections non transmissibles de longue durée, parfois permanentes, qui évoluent avec le temps (maladie cardiovasculaire, cancer, diabète…)
« La marche est le meilleur remède pour l’homme », disait Hippocrate. Ce n’est pas seulement un moyen de déplacement, mais une activité physique à part entière.
Quels que soient l’âge, la condition physique, l’emploi du temps ou encore les moyens financiers, cette activité saura s’adapter à tous. Contrairement à d’autres sports, la marche ne présente aucune contre-indication particulière, et ne nécessite aucun équipement spécifique.
La marche est une activité douce où les risques de blessures sont minimes. À titre d’exemple, l’impact de la marche sur le corps représente moins de la moitié du poids de ce dernier alors que l’impact de la course en représente de trois à cinq fois plus.
Pour intensifier ses bienfaits sur la santé il est alors possible d’augmenter sa cadence, sa durée et d’opter pour un autre type de marche. En effet, il en existe un certain nombre qui a chacune leur particularité. On retrouve, par exemple :
À vous de trouver celle qui vous correspond le mieux.
Idée reçue n°1 : « La marche est ennuyeuse. » FAUX. Certains considèrent la marche comme une activité monotone et ennuyeuse. Cependant, la marche peut être rendue plus agréable en choisissant des itinéraires variés, en écoutant de la musique, des podcasts, ou en marchant avec des amis. Marcher permet de prendre du temps pour soi, de décompresser, de s’apaiser quand on est tendu, mais aussi d’y voir plus clair ou encore de trouver des solutions.
Idée reçue n°2 : « Il faut marcher rapidement pour bénéficier de ses bienfaits. » FAUX. Une idée reçue est que la marche doit être rapide pour être bénéfique. Bien que la marche rapide ait ses avantages, même une marche plus lente peut apporter des bienfaits pour la santé, en particulier pour les personnes moins actives.
Pour aller plus loin…
L’Association Siel Bleu vous aide à bouger depuis plus de 25 ans, en proposant des programmes associant activité physique adaptée et amélioration de la nutrition. Il s’agit également à tout âge de maintenir un lien social et de se sentir bien dans ses baskets.
Des liens utiles :
La finance solidaire a émergé dans les années 1980 en France face au constat que la finance traditionnelle n’a pas toujours su soutenir l’économie réelle ou améliorer le niveau de vie des populations. Des structures comme le Crédit Coopératif ont été créées afin de développer des produits financiers orientés uniquement vers le soutien aux projets sociaux et solidaires. La finance solidaire et ses pratiques ont évolué pour devenir un financement alternatif, inclusif et responsable, qui met en relation des épargnants cherchant à donner du sens à leur placement en finançant des entreprises et associations à fort impact social et environnemental. Aujourd’hui, les Français souhaitent utiliser leur épargne pour des causes qui leur sont chères en donnant du sens à leur argent.
Créé en 1997 par l’organisme Fair (ex Finansol), le label Finansol est l’unique label attestant véritablement du caractère solidaire d’un produit financier. Son objectif est d’assurer aux épargnants que leur épargne contribue réellement au financement d’activités génératrices d’utilité sociale et environnementale comme le soutien à l’accès à l’emploi, le logement, l’agriculture biologique, aux énergies renouvelables.
N’oubliez pas qu’il existe de nombreux produits financiers pour toutes les bourses et tous les profils. Quatre possibilités s’offrent à vous :
Certains organismes bancaires poussent leurs engagements plus loin en proposant, par exemple, de distribuer l’intégralité des frais de gestion de ces fonds directement à des organismes à forte utilité sociale et/ou environnementale.
(Source : Finance solidaire le baromètre, édition 2023-2024 pour l’année 2022)
Seule 0.45 % de l’épargne des Français concerne un placement solidaire en 2022 (soit 26,3 milliards d’euros collectés et immobilisés.)
Selon FAIR :
Tout de même 1 Français sur 4 souhaite que leur épargne ait une finalité solidaire.
Cependant,
(Source : Sondage « Les Français et l’épargne solidaire », mené par FAIR, France Active et OpinionWay)
« La finance solidaire est moins rentable que la finance traditionnelle » FAUX. La finance solidaire offre des rendements compétitifs et similaires à ceux de l’épargne classique. Elle se différencie surtout par son impact positif sur la société et l’environnement.
Les liens utiles :
Comme nous avons pu le voir dans l’épisode n°3, en France on compte environ 11 millions d’aidants. Parmi eux, au moins 50 % sont des actifs, c’est-à-dire qu’ils sont salariés, entrepreneurs, demandeurs d’emploi, etc. (Source : Baromètre des aidants 2020 réalisé par la Fondation April et l’institut de sondage BVA). Cela exige au quotidien une grande disponibilité et de pouvoir mobiliser d’importantes ressources physiques, psychologiques et intellectuelles. Cette situation les oblige à trouver leur point d’équilibre entre ces trois engagements prenants : vie professionnelle, vie personnelle et vie d’aidant. Dans les entreprises et les organisations, la question des salariés aidants a longtemps été mise de côté, en grande partie parce qu’il s’agissait de situations privées. Désormais, le nombre de situations d’actifs aidants et la porosité entre la vie privée et la vie professionnelle ne permettent plus d’éviter ce sujet.
En France aujourd’hui, environ 1 salarié sur 5 est un aidant qui jongle quotidiennement entre son travail et son rôle d’aidant. Cette situation peut rapidement devenir difficile à gérer et entraîne des impacts négatifs sur :
(Source : Baromètre « Aider et travailler 2020 » d’Interfacia)
En 2030, 1 salarié sur 4 sera aidant. Leur bien-être et leur capacité à concilier leur temps de vie sont donc primordiaux pour qu’une entreprise puisse fonctionner correctement. Pourtant, ils éprouvent la plupart du temps des difficultés à évoquer leur statut auprès de leur supérieur hiérarchique.
25 % seulement des salariés ont informé leur employeur de leur situation d’aidant (Source : ETUDE OCIRP / VIAVOICE 2023) par peur d’être stigmatisés, bloqués dans leur avancement, voire licenciés. Le sentiment général est donc qu’évoquer la situation est risqué car stigmatisant.
À découvrir
➡️ Actualité : Profils des aidants en France : qui sont-ils ?
Les bénéfices de l’aidance sont moins connus, les entreprises perçoivent les aidants comme ceux qui ont toujours besoin d’aides. Finalement il est temps d’ouvrir les yeux en mettant en avant les compétences potentiellement développées avec la situation de leurs salariés et futurs salariés aidants.
Les proches aidants, à partir de leur expérience exigeante et très concrète d’accompagnement, vivent un processus d’adaptation et de transformation personnelle. Ils sont amenés à développer de manière empirique des savoir-faire et des savoir-être particuliers. On estime que 82 % des salariés aidants ont acquis de nouvelles compétences grâce à l’aidance.
Ces compétences, recherchées dans de très nombreux emplois, sont principalement de quatre différentes natures : la capacité à travailler avec les autres, la capacité à résoudre des problèmes complexes, l’auto organisation et la maîtrise des équipements et des technologies. Finalement, ils peuvent être les collaborateurs du futur !
(Source : Baromètre « Aider et travailler 2020 » d’Interfacia / Pépinière des Savoirs Expérientiels, Aidance et compétences pour l’emploi, piloté par AG2R LA MONDIALE avec l’Association Française des aidants, le Cercle Vulnérabilités et Société et la FNCIDFF).
On constate que la première difficulté à laquelle doit faire face un aidant est le manque de temps (Source : Baromètre des aidants – Fondation April avec l’institut BVA – 2021). Pour les aider dans ce sens, il existe un certain nombre de mesures mises en place par le gouvernement dans la nouvelle Stratégie nationale de mobilisation et de soutien 2023-2027 pour les aidants et qui peuvent être appliquées au sein de l’entreprise :
Pour faire bouger les choses, les entreprises peuvent décider de soutenir et accompagner leurs salariés aidants, en faisant appel aux dispositifs mis en place notamment par les groupes de protection sociale.
Idée reçue n°1 : « Il est préférable pour les aidants de ne pas travailler. » FAUX. Même si l’emploi augmente les contraintes d’organisation, il permet souvent de garder la tête hors de l’eau et de vivre autre chose que son rôle d’aidant. Il est aussi souvent essentiel pour conserver quelques ressources financières (pour aujourd’hui et demain à la retraite) et de garder une vie sociale.
Idée reçue n°2 : « Tous les aidants ont conscience de leur rôle. » FAUX. 6 aidants sur 10 ignorent qu’ils le sont et/ou ne se considèrent pas comme tels. Par conséquent, on estime donc que 80 % environ ne connaissent pas leur statut et les droits associés à celui-ci.
Pour aller plus loin…
L’action sociale d’AG2R LA MONDIALE, qui a permis la mise en œuvre de cette série, a créé un dispositif intégral pour venir aux proches aidants, en 5 phases :
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’action sociale AG2R LA MONDIALE.
Les liens utiles :
Vivre dans son propre logement est un puissant symbole d’autonomie. 85% des personnes souhaitent vieillir chez soi (Source : Enquête menée par l’IFOP, France, 2019). Cependant, certaines personnes ressentent une perte d’autonomie liée à leur âge, leur santé ou un handicap. Chaque année 2 millions de chutes de personnes âgées de plus de 65 ans sont responsables de 10 000 décès, la première cause de mortalité accidentelle, et de plus de 130 000 hospitalisations. (Source : Ministère de la Santé et de la Prévention). Pour les éviter il est alors essentiel pour ces personnes de trouver un logement déjà adapté à leurs besoins ou bien d’apporter des modifications à leur logement afin de leur permettre de vivre en autonomie.
Le logement est aujourd’hui la préoccupation majeure des Français, qui peut s’expliquer par des hausses tarifaires, des problématiques de pénurie ou encore d’insalubrité. C’est d’autant plus une source d’inquiétude pour les 2,5 millions de personnes dépendantes en France (INSEE) :
Votre logement n’est pas ou plus adapté à votre situation ? Que vous soyez propriétaire ou locataire, il est alors possible d’adapter son logement en prévoyant des travaux d’aménagement. En effet, la loi du 11 février 2005 a permis de réaffirmer le droit des personnes handicapées ou, plus largement, à besoins spécifiques, de bénéficier d’adaptations pour pouvoir vivre décemment, au même titre que n’importe quel citoyen.
En tant que locataire vous pouvez entreprendre des travaux à vos frais pour que votre logement soit adapté.
Aucune demande n’est nécessaire auprès de votre syndic, excepté si vous souhaitez un aménagement spécifique dans les parties communes (installation d’un monte-escaliers par exemple).
Astuce : n’hésitez pas à solliciter les services d’un ergothérapeute pour définir de manière précise les travaux à effectuer en fonction de votre situation. Certaines caisses de retraite peuvent financer ces services, renseignez-vous !
Des aides financières existent et vous aident à supporter l’investissement de travaux d’aménagement. Depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeAdapt’ est la nouvelle aide unique pour les travaux d’adaptation des logements pour les personnes âgées et celles en situation de handicap. Elle s’adapte à chaque situation et pourra financer 50% ou 70% des travaux en fonction des ressources du ménage.
Les travaux d’adaptation financés par MaPrimeAdapt’ concernent, par exemple, le remplacement de la baignoire par une douche de plain-pied, l’installation d’un monte-escaliers électrique, la pose de mains courantes, l’élargissement des portes, l’adaptation des revêtements ou encore l’accès direct au logement.
Idée reçue n°1 : « Tout est déjà fait en matière d’accessibilité. » FAUX. Certains peuvent penser que les problèmes d’accessibilité sont résolus, mais de nombreux lieux publics et logements ne sont toujours pas adaptés aux besoins des PMR (Personnes à Mobilité Réduite). Il reste encore beaucoup à faire pour rendre l’environnement plus inclusif.
Idée reçue n°2 : « L’accessibilité concerne uniquement les personnes en fauteuil roulant. » FAUX. Bien que les personnes en fauteuil roulant soient souvent associées à l’accessibilité, il est important de reconnaître que les besoins en matière d’accessibilité peuvent être variés. Cela inclut également les personnes avec des difficultés de déplacement, des problèmes de vision ou d’audition, entre autres.
1 Article 1 du décret n°2016-1282 du 29 septembre 2016 relatif aux travaux d’adaptation du logement aux personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie réalisés aux frais du locataire
Des liens utiles :
La situation économique, environnementale et géopolitique a mis en évidence les limites de la dépendance au pétrole et à la voiture. Aussi, comme abordé dans l’épisode numéro 1, le transport se révèle être un contributeur significatif à la pollution atmosphérique. Choisir le vélo pour se déplacer au quotidien c’est prendre soin de sa santé physique et mentale, tout en faisant des économies et du bien à l’écologie.
Près de 25 % de la pollution atmosphérique qui engendre chaque année plusieurs millions de décès sur terre trouve son origine dans les modes de déplacement traditionnels. Pourtant on estime que 75 % des déplacements en voiture individuelle sont effectués pour des trajets inférieurs à 5 km.
Silencieux et écologique, le vélo contribue à la décongestion urbaine, à la limitation de l’étalement urbain, à la réduction de la pollution atmosphérique et à la préservation des espaces naturels.
À vélo, dans plus de 50 % des déplacements, on met moins de temps qu’en voiture car on va plus vite (15 km/h vs 14 km/h) et le stationnement est facilité.
10 millions de vélos acquis par les ménages français au cours des 5 dernières années. Cependant, cette transition vers une mobilité plus durable n’est pas uniforme.
Vélo de ville, VTT, VTC, vélo de route, avec ou sans assistance, le choix d’un vélo peut vite devenir un casse-tête. Il est important de tenir compte de l’usage que l’on va en faire, du type de relief et de terrain pratiqué, de sa propre morphologie, de son budget, de son lieu de stockage, etc.
Idée reçue n°1 : « Le vélo coûte cher en entretien. » CERTAINEMENT PAS ! Comparé au coût annuel moyen d’une voiture (6000 €), le coût du déplacement à vélo est marginal, alors que l’on peut trouver des vélos d’occasion à moins de 100 €.
Idée reçue n°2 : « Les vélos à assistance électrique sont destinés aux fainéants. » FAUX. Pédaler en VAE est considéré comme une activité physique modérée (entre la marche et le vélo traditionnel). De plus, l’assistance cesse au-delà de 25 km/h et le VAE permet d’aller beaucoup plus loin.
Les chiffres de 2023 révèlent une différence marquante dans la durée de vie entre les genres. Alors que les femmes célèbrent une moyenne de 85 ans, les hommes, quant à eux, voient leur existence écourtée à 79 ans. Derrière ces résultats se dessine une réalité inquiétante. Les hommes, en dépit des progrès médicaux et sociaux, se retrouvent à la traîne en matière de soins. Une connaissance lacunaire de leur propre santé et de la maladie entrave les hommes, les incitant à retarder les consultations médicales et à négliger les gestes préventifs pourtant cruciaux.
Les hommes reconnaissent difficilement qu’ils vont mal et ont moins recours aux soins médicaux que les femmes jusqu’à l’âge de 65 ans. (Source : INSEE).
Cette attitude a des conséquences sur leur santé physique, et peut engendrer des situations risquées comme la détection tardive de maladie par exemple.
La santé mentale chez les hommes est également un sujet complexe et souvent négligé.
Voici quelques aspects clés :
Des actions de sensibilisation et de prévention se sont mises en place comme notamment le Movember. Durant un mois les hommes se laissent pousser la moustache. L’objectif : sensibiliser le maximum de monde et lever des fonds pour financer des centaines de projets autour de la santé des hommes dans le monde.
Idée reçue n°1 : « Il n’existe pas de troubles alimentaires chez les hommes. » FAUX. Les hommes sont certes moins touchés par ces troubles (1 homme pour 9 femmes). Mais le nombre de cas augmente chaque année et se différencie des Troubles des Conduites Alimentaires (TCA) plus communément observés chez les femmes. Plus généralement la “bigorexie” est la recherche du muscle qui définit ces comportements.
Idée reçue n°2 : « Les hommes et les femmes sont égaux face au cancer. » Malheureusement non. En 2023, en France métropolitaine, le nombre de nouveaux cas est estimé à 245 610 chez les hommes et 187 526 chez les femmes.
Les liens utiles :
Le cancer crée une fêlure dans la vie de la personne malade en s’invitant autant dans son corps que dans sa vie et dans ses habitudes de vie. Ainsi après un cancer, le retour à la vie quotidienne, à l’emploi n’est pas toujours facile. La convalescence est longue aussi bien physiquement que psychologiquement. C’est une reconstruction qui peut impliquer des difficultés pour certaines personnes.
(Source : Fondation pour la Recherche contre le Cancer)
La fin d’un traitement contre le cancer est une période de changement. Il faut faire face au quotidien. Toutes les angoisses et/ou difficultés ne disparaissent pas forcément après l’arrêt des traitements.
Dans les mois qui suivent la fin de leur traitement, les personnes touchées par le cancer peuvent changer leur rapport à la vie. Il faut alors parfois effectuer certains aménagements : de nouveaux horaires, s’adapter à des changements corporels, émotionnels ou à un niveau d’énergie différent. Ce qui peut s’accompagner d’une redéfinition de ses priorités. Même si on parle de retour à la vie normale, certaines personnes considèrent qu’il s’agit de la découverte de leur nouvelle normalité.
La priorité devient, pour beaucoup, d’éviter la récidive et de prendre soin de sa santé.
Améliorer son hygiène de vie :
Près de la moitié des cancers détectés chaque année pourraient être évités en changeant nos comportements quotidiens.
L’Institut National du Cancer recommande de :
Reprendre une activité physique :
Reprendre sa vie professionnelle :
Le retour au travail marque la reprise d’une « vie normale » : retrouver une place, pour redevenir « quelqu’un qui compte », non seulement dans l’entreprise, mais plus largement dans la société.
Idée reçue n°1 : « Adopter un régime alimentaire particulier peut guérir du cancer. » FAUX ! Aucun régime alimentaire spécifique n’a scientifiquement prouvé son efficacité pour guérir du cancer. En revanche, une alimentation équilibrée et adaptée est plus que recommandée. Le jeûne est à éviter car il accentue l’affaiblissement général notamment dans le cas d’une chimiothérapie.
Idée reçue n°2 : « Avoir de l’énergie pour pratiquer une activité physique indique que l’on est en mesure de reprendre le travail ? » FAUX ! Il est fortement recommandé d’avoir une activité physique adaptée lorsque l’on subit un traitement contre le cancer afin de mieux le supporter. Travailler demande de la concentration, un état d’esprit propice, une forme mentale et physique dont ne dispose pas forcément une personne malade.
Pour aller plus loin…
L’association SielBleu, membre de l’alliance du sourire, à l’origine de cette série propose et organise dans ce cadre des séjours permettant de faciliter le retour à la vie quotidienne des personnes atteintes par un cancer, autour de l’activité physique, de l’amélioration de la nutrition et de l’échange. Contacter l’Association Siel Bleu pour plus d’informations.
Les liens utiles :