Épisode 30 : AMÉLIORER SON ALIMENTATION
On désigne par malnutrition une alimentation de mauvaise qualité et/ou une alimentation mal adaptée et non d’un déficit alimentaire. On s’inquiète le plus souvent de son alimentation suite à la pose d’un diagnostic de déséquilibre sanguin ou à l’apparition de symptômes physiques. La malnutrition et les pathologies qu’elle engendre, qui ne sont pas uniquement physiques, sont en forte progression dans les pays développés.
Décider d’améliorer son alimentation ne relève pas d’un simple “coup de reins alimentaire”, mais d’une démarche volontaire qui s’inscrit dans le temps et qui doit répondre à certains principes fondamentaux. On parlera de rééquilibrage alimentaire.
Les causes et les conséquences
Nos modes de vie et nos comportements sont la principale cause de malnutrition :
- Nous privilégions trop souvent la quantité à la qualité nutritionnelle,
- Une alimentation rapide (plats préparés, fast-food) profite à l’industrie agroalimentaire mais pas à notre santé,
- Le phénomène de la “junkfood” : alimentation peu chère, trop riche en graisses saturées, sucre et sel, qui libère la dopamine, l’hormone du plaisir et crée volontairement une véritable addiction alimentaire.
D’un point de vue physique, les pathologies engendrées sont multiples.
On retiendra notamment le surpoids/l’obésité qui touche 17 % de la population française (contre
8,5 % en 1997) souvent à l’origine de Troubles Musculosquelettiques (TMS), le diabète qui touche près de 5,4 % de la population (contre 2,6 % dans les années 2000) ou encore les accidents cardiovasculaires ou cérébraux (source : Ministère de la Santé 2023).
Notre alimentation a aussi une influence directe sur nos fonctions cérébrales.
Indirectement…
Ces pathologies peuvent entraîner un désordre psychologique et/ou social car elles favorisent la perte de confiance, la solitude, la perte de lien social, des difficultés d’insertion professionnelle, etc.
Mais comment faire ?
L’importance de l’alimentation
« Que ton aliment soit ton seul médicament » disait Hippocrate… Au-delà de son influence sur notre aspect, l’alimentation est donc une affaire de santé et il est donc préférable de :
- Ne pas attendre un éventuel surpoids ou un autre symptôme pour se prendre en main,
- Ne pas contourner le problème par l’absorption de compléments alimentaires, coupe-faim, fat-burner, etc.
Les 4 principes du rééquilibrage alimentaire :
- Il doit être personnalisé en fonction de l’objectif recherché, de son mode de vie et de ses contraintes,
- Il ne s’agit pas de créer une frustration : ne pas manger nécessairement moins mais manger de manière équilibrée tout en conservant du plaisir,
- Il doit être durable. Il s’agit d’installer de nouvelles habitudes alimentaires sur le long terme : savoir acheter les aliments en connaissance de cause et les consommer de façon équilibrée,
- Une perte de poids doit être contrôlée : ni trop vite, ni trop lente.
Nutritionniste ou diététicien ?
Un rééquilibrage alimentaire est une question de volonté et nécessite dans un premier temps un effort pour modifier ses habitudes.
Il est possible dans un premier temps de se faire accompagner par un professionnel afin d’obtenir des conseils et un suivi personnalisés (dans tous les cas, l’objectif est d’arriver à une démarche autonome ) :
- Le nutritionniste est un médecin spécialiste des maladies liées à la nutrition. Ses consultations sont remboursées pour partie par la Sécurité sociale et les mutuelles.
- Le diététicien est un spécialiste de la nutrition, titulaire d’un diplôme reconnu par l’État. Si la Sécurité sociale ne prend pas en charge ces consultations, de nombreuses mutuelles remboursent une partie des consultations des praticiens diplômés.
Les idées reçues
- Idée reçue n°1 : « La pensée inclusive consiste à faire de nous des individus identiques. » FAUX ! La pensée inclusive célèbre justement les différences. Elle consiste à créer un environnement où chaque individu, indépendamment de ses origines, de ses capacités, de sa religion, de son genre, … est respecté et valorisé pour sa singularité.
- Idée reçue n°2 : « Il revient aux personnes marginalisées de déployer les efforts pour leur intégration. » OUI mais NON ! L’Inclusion relève d’une responsabilité partagée entre les individus et la société. Pour ce faire, l’inclusion nécessite des efforts mutuels de l’individu et la société (institutions, employeurs, éducateurs, décideurs, …).
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