On définit par “Électroménager”, tous les appareils fonctionnant grâce à l’électricité et utilisés dans un cadre domestique. Les industriels proposent toujours des modèles plus récents, plus performants, et la tentation de renouveler son équipement grandit alors que l’utilité n’est pas nécessairement justifiée. L’achat d’un équipement électroménager a un impact grandissant sur l’environnement, relatif à son fonctionnement, mais aussi à sa fabrication, sa pérennité et son recyclage en fin de vie. Il faut donc y réfléchir à 2 fois et se poser les questions essentielles.
En France, chaque ménage possède en moyenne 99 appareils électriques ou électroniques. (Source : www.ecologic-france.com).
Avec 9,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le secteur de l’électroménager affiche encore une performance exceptionnelle en 2021. Les changements de modes de vie initiés par le COVID notamment, favorisent le suréquipement de la maison. Les techniques visant à réduire délibérément la durée de vie d’un appareil, communément appelées « obsolescence programmée » ont pour effet d’augmenter le taux de remplacement des appareils. Par ailleurs, la moitié des pannes sont provoquées par un mauvais entretien ou une erreur de manipulation, auquel l’utilisateur peut remédier lui-même. (Source : baromètre SAV Fnac-Darty). Bien souvent, ces pannes mènent à l’achat d’un nouvel appareil.
Son empreinte carbone est importante tant pour sa fabrication que pour sa consommation. Il représente 25 % des émissions de CO2 d’un foyer. (Source : ADEME). En 2019, l’électroménager représentait plus de 600 000 tonnes de déchets collectés. (Source : www.environnement-magazine.fr).
À découvrir
➡️Actualité : « Le bonus réparation : Donnons une seconde vie à nos appareils ménagers«
Quelques exemples :
Afin de ne pas faire d’investissement inutile, il est nécessaire de définir à l’avance les appareils dont vous aurez réellement besoin au quotidien pour optimiser votre temps et vos dépenses en matière d’énergie.
Avant d’acheter neuf il est important de se poser la question de la réparation en cas de panne ou pourquoi pas celle d’un achat d’occasion.
Une majorité des produits électroménagers (lave-vaisselle, réfrigérateur, four, sèche-linge,…) sont soumis à l’obligation de présentation d’une étiquette énergie. Celle-ci vous apporte des informations précieuses en matière de confort, de consommation et de performance énergétique.
Les appareils les plus économes sont ceux appartenant à la classe énergie la plus élevée (A). Ils ne sont pas nécessairement plus chers à l’achat. Un éventuel surcoût sera amorti par les économies réalisées.
L’indice de réparabilité, initié par la loi anti-gaspillage, informe du caractère réparable d’un équipement, en affichant une note sur 10.
• Idée reçue n°1 : « Il est plus avantageux de remplacer un appareil ménager en panne que le faire réparer ». C’est faux ! D’après une récente étude de l’ADEME, prolonger l’utilisation de 11 équipements domestiques d’un an au lieu de les remplacer sur une période de 10 ans permettrait d’économiser 963 €, soit 96 € par an, et de contribuer à éviter l’émission d’environ 219 kg de CO2-équivalents sur la même période, soit 22 kg par an.
• Idée reçue n°2 : « Acheter d’occasion revient moins cher ». Pas forcément ! Un réfrigérateur, acheté à bas prix datant de 10 ans et plus, reviendra beaucoup plus cher à l’usure qu’un réfrigérateur neuf avec une consommation optimisée ! Et ceci est valable pour de nombreux appareils d’occasion… Toutefois un appareil d’occasion de marque avec une bonne étiquette énergie peut être plus avantageux qu’un appareil neuf avec une mauvaise étiquette énergie.
• Idée reçue n°3 : « Avec un lave-linge de grande capacité (8 ou 9 kg), on fait moins de lessives ». C’est faux ! Il est inutile de s’équiper d’un modèle surdimensionné, même performant, s’il ne correspond pas à vos besoins. Les machines de 8 ou 9 kg fonctionnent souvent sans être totalement remplies, ce qui entraîne un gaspillage d’énergie et d’eau.