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Épisode 42 : CONNAÎTRE LES AIDES À LA MOBILITÉ DURABLE

Dans un monde où la voiture individuelle thermique est encore omniprésente parmi le secteur du transport, la transition vers des modes de déplacement durables est devenue une priorité. Dans le cadre du Plan Climat, à compter de 2035 tous les pays membres de l’Union européennes devront mettre fin à la vente de voitures thermiques. Il est donc fondamental d’encourager les Français à passer à la voiture électrique et aux autres mobilités durables. Cependant, cette transition prend du temps et nécessite souvent des investissements financiers conséquents. Et cela peut constituer un frein pour de nombreuses personnes et entreprises. Face à ce défi, l’État a mis en place divers mécanismes de financement pour soutenir la transition et financer cette mobilité durable.

Quelle est la situation des voitures en France ?

En France, on compte environ 38,9 millions de voitures en circulation. (Source : SDES, 2023)

Une voiture thermique encore trop présente

96,8 % des voitures roulent exclusivement à l’essence ou au diesel – dont 53 % uniquement pour le diesel.

Mais l’électrique gagne du terrain

(Source : Baromètre Avere-France, 2023 / Insee)

En seulement 5 ans la mobilité 100 % électrique a fait un vrai pas de géant :

  • En 2018, les voitures électriques particulières neuves représentaient 1,5 % de la part de marché total (soit 31 055 voitures électriques immatriculées en France).
  • En 2023, ce chiffre a bondi à 16 % de part de marché pour les voitures électriques particulières neuves (soit 328 512 voitures).

On compte au total au 31 décembre 2023, 1 018 605 véhicules 100 % électriques en circulation, soit seulement environ 2,6 % des voitures françaises en circulation.

Des points de recharge également en progression : 114 386 bornes de recharge ouvertes au public en 2023 (soit une augmentation de 39 % en un an).

Comment l’Etat accompagne le développement des mobilités durables ?

Il existe différentes aides pour passer le cap de la transition électrique et/ou pour opter pour d’autres moyens de mobilités durables. Les dispositifs pour 2024 sont :

Pour la voiture

Le bonus écologique

Cette aide vise à aider les particuliers et professionnels français pour l’achat ou la location d’un véhicule électrique et/ou hydrogène neuf ou d’occasion. Le montant peut atteindre jusqu’à 7 000 € pour une voiture particulière neuve (sous conditions de revenus) et 1 000 € pour une voiture particulière d’occasion.

La prime à la conversion

En complément du bonus écologique, la mise en destruction de certains véhicules anciens permet de bénéficier d’une prime pour l’achat d’un véhicule peu polluant. L’aide peut aller (sous condition de revenus) jusqu’à :

  • 4 000 € pour l’acquisition d’un véhicule thermique neuf ou d’occasion,
  • 6 000 € pour un véhicule électrique et/ou à hydrogène.

Le leasing d’un véhicule électrique (aussi appelé leasing social)

Il s’agit d’une offre de leasing, subventionnée par l’État et destinée aux ménages les plus modestes et permettant d’acquérir un véhicule électrique pour 100 € par mois.

Le rétrofit

Il s’agit de la transformation d’un véhicule à motorisation thermique en véhicule à motorisation électrique ou hybride rechargeable. Le montant de la prime est fixé à 1500 € pour une personne morale et est variable pour un particulier.

Pour les autres mobilités

Le vélo

Pour l’achat d’un vélo classique, à assistance électrique ou même cargo il est possible d’obtenir une aide provenant de l’État et des collectivités (en fonction des revenus).

  • Pour les vélos dits classiques, le montant de l’aide est de 150€ maximum.
  • Pour les vélos à assistance électrique, le montant de l’aide peut s’élever jusqu’à 400€ maximum.
  • Pour les vélos-cargos, le montant du bonus est égal à 40 % du prix d’acquisition, dans la limite de 2 000 €.

Le covoiturage

La prime Coup de pouce CEE “Covoiturage” a été mise en place par le ministère chargé de l’énergie. Cette opération vise à inciter les conducteurs à s’engager dans des trajets de covoiturage et à les accompagner vers une pérennisation de son usage.

  • Prime pour les trajets quotidiens (-80 km). Pour bénéficier de cette prime, le conducteur doit être inscrit sur une plateforme numérique de covoiturage. Il peut recevoir une première prime de 25 € après son premier trajet. Puis une prime supplémentaire d’au moins 75 € après avoir effectué neuf trajets supplémentaires dans les trois mois suivant le premier trajet.
  • Prime pour les trajets longue distance (+80 km). Même condition que pour les courtes distances, il faut avant tout être inscrit sur une plateforme numérique de covoiturage. La prime est de 25 € après le premier trajet. Puis une prime supplémentaire d’au moins 75 € est offerte après la réalisation de deux trajets supplémentaires dans les trois mois suivant le premier trajet.

Les transports en commun

Certaines collectivités proposent la gratuité des transports en commun pour tous, et c’est notamment le cas dans la ville de Montpellier depuis la fin de l’année 2023. Pour les déplacements domicile-travail, il existe le Forfait Mobilités Durables (FMD). C’est une aide pouvant aller jusqu’à 700 € par an pour les salariés du secteur privé et jusqu’à 300€ pour les salariés du secteur public.

Les idées reçues…

Idée reçue n°1 : « La voiture électrique ne présente aucun avantage financier comparé à la voiture thermique. » FAUX. Sur sa durée de vie, le coût complet d’un véhicule électrique doté d’une batterie (d’environ 60 kWh) est inférieur à celui d’un véhicule thermique. De plus, on estime le coût de recharge d’une voiture électrique à environ 3 euros pour 100 kilomètres, contre 12,25 euros en moyenne pour une voiture essence. (Tarifs pour une citadine au 1er février 2024).

Idée reçue n°2 : « La voiture électrique ne pollue pas moins que la voiture thermique si on prend compte de toutes les étapes de sa conception. » FAUX mais. Certes, la fabrication d’une voiture électrique est 2 fois plus polluante que celle d’une voiture thermique. Cependant, en tenant compte du cycle de vie complet, la voiture électrique compense largement sa phase de conception. On estime qu’une citadine thermique utilisée en France émet donc 2,5 plus de gaz à effet de serre que son équivalent électrique sur toute sa durée de vie. C’est encore plus vrai dans les pays où l’électricité est décarbonée en France ou en Suède par exemple. (Source : Cabinet de conseil Carbone 4 / Carbon Brief).

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  27 juin 2024
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