Dans un monde où la voiture individuelle thermique est encore omniprésente parmi le secteur du transport, la transition vers des modes de déplacement durables est devenue une priorité. Dans le cadre du Plan Climat, à compter de 2035 tous les pays membres de l’Union européennes devront mettre fin à la vente de voitures thermiques. Il est donc fondamental d’encourager les Français à passer à la voiture électrique et aux autres mobilités durables. Cependant, cette transition prend du temps et nécessite souvent des investissements financiers conséquents. Et cela peut constituer un frein pour de nombreuses personnes et entreprises. Face à ce défi, l’État a mis en place divers mécanismes de financement pour soutenir la transition et financer cette mobilité durable.
En France, on compte environ 38,9 millions de voitures en circulation. (Source : SDES, 2023)
96,8 % des voitures roulent exclusivement à l’essence ou au diesel – dont 53 % uniquement pour le diesel.
(Source : Baromètre Avere-France, 2023 / Insee)
En seulement 5 ans la mobilité 100 % électrique a fait un vrai pas de géant :
On compte au total au 31 décembre 2023, 1 018 605 véhicules 100 % électriques en circulation, soit seulement environ 2,6 % des voitures françaises en circulation.
Des points de recharge également en progression : 114 386 bornes de recharge ouvertes au public en 2023 (soit une augmentation de 39 % en un an).
Il existe différentes aides pour passer le cap de la transition électrique et/ou pour opter pour d’autres moyens de mobilités durables. Les dispositifs pour 2024 sont :
Cette aide vise à aider les particuliers et professionnels français pour l’achat ou la location d’un véhicule électrique et/ou hydrogène neuf ou d’occasion. Le montant peut atteindre jusqu’à 7 000 € pour une voiture particulière neuve (sous conditions de revenus) et 1 000 € pour une voiture particulière d’occasion.
En complément du bonus écologique, la mise en destruction de certains véhicules anciens permet de bénéficier d’une prime pour l’achat d’un véhicule peu polluant. L’aide peut aller (sous condition de revenus) jusqu’à :
Il s’agit d’une offre de leasing, subventionnée par l’État et destinée aux ménages les plus modestes et permettant d’acquérir un véhicule électrique pour 100 € par mois.
Information complémentaire : Pour 2024 le nombre de véhicules prévu dans ce dispositif a été atteint. L’État a donc décidé de suspendre l’opération, mais une reconduction est prévue en 2025.
Il s’agit de la transformation d’un véhicule à motorisation thermique en véhicule à motorisation électrique ou hybride rechargeable. Le montant de la prime est fixé à 1500 € pour une personne morale et est variable pour un particulier.
Pour l’achat d’un vélo classique, à assistance électrique ou même cargo il est possible d’obtenir une aide provenant de l’État et des collectivités (en fonction des revenus).
Information complémentaire : Aides prolongées jusqu’en 2027.
La prime Coup de pouce CEE “Covoiturage” a été mise en place par le ministère chargé de l’énergie. Cette opération vise à inciter les conducteurs à s’engager dans des trajets de covoiturage et à les accompagner vers une pérennisation de son usage.
Certaines collectivités proposent la gratuité des transports en commun pour tous, et c’est notamment le cas dans la ville de Montpellier depuis la fin de l’année 2023. Pour les déplacements domicile-travail, il existe le Forfait Mobilités Durables (FMD). C’est une aide pouvant aller jusqu’à 700 € par an pour les salariés du secteur privé et jusqu’à 300€ pour les salariés du secteur public.
Idée reçue n°1 : « La voiture électrique ne présente aucun avantage financier comparé à la voiture thermique. » FAUX. Sur sa durée de vie, le coût complet d’un véhicule électrique doté d’une batterie (d’environ 60 kWh) est inférieur à celui d’un véhicule thermique. De plus, on estime le coût de recharge d’une voiture électrique à environ 3 euros pour 100 kilomètres, contre 12,25 euros en moyenne pour une voiture essence. (Tarifs pour une citadine au 1er février 2024).
Idée reçue n°2 : « La voiture électrique ne pollue pas moins que la voiture thermique si on prend compte de toutes les étapes de sa conception. » FAUX mais. Certes, la fabrication d’une voiture électrique est 2 fois plus polluante que celle d’une voiture thermique. Cependant, en tenant compte du cycle de vie complet, la voiture électrique compense largement sa phase de conception. On estime qu’une citadine thermique utilisée en France émet donc 2,5 plus de gaz à effet de serre que son équivalent électrique sur toute sa durée de vie. C’est encore plus vrai dans les pays où l’électricité est décarbonée en France ou en Suède par exemple. (Source : Cabinet de conseil Carbone 4 / Carbon Brief).
Des liens utiles :
Tout savoir sur la prime à la conversion, le bonus écologique, le leasing d’un véhicule électrique.
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Coup de pouce covoiturage : Courte distance & Longue distance
Infographie sur les aides à l’achat d’un vélo
Stratégie Nationale Bas Carbone (2050)
27 juin 2024
03:46