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Épisode 18 : COMPRENDRE LA GESTION ADMINISTRATIVE DE LA DÉPENDANCE

En France, il existe tout un dispositif graduel d’aides permettant de faire face à des situations de dépendance.
Les personnes dépendantes ne sont bien souvent plus en capacité de demander une aide financière et technique permettant de remédier à leur condition. Aussi cette tâche, à réaliser principalement de manière dématérialisée, revient-elle le plus souvent aux proches-aidants.
Pour autant, ce n’est souvent pas chose aisée pour l’aidant car le système d’aide peut paraître obscur lorsque l’on n’y est pas initié.
Vous trouverez ici des éclaircissements relatifs à la dépendance vieillesse.

La dépendance, les dispositifs pour y faire face et les difficultés rencontrées

LA DÉPENDANCE SE DÉFINIT COMME L’INCAPACITÉ D’ACCOMPLIR DE MANIÈRE AUTONOME
LES TÂCHES DU QUOTIDIEN.

Selon une enquête de l’ANCREAI, les principales causes de dépendances sont les troubles psychiques (44 %), le handicap (30 %), et l’avancée en âge (23 %).
Selon l’INSEE, les personnes dépendantes représentent 15 % des personnes de plus de 60 ans. La dépendance pourrait concerner 4 millions de personnes en 2050.
Le Gir est l’indicateur du degré de dépendance d’une personne âgée. Son niveau permet de mesurer le niveau d’aide dont a besoin la personne âgée dépendante et permet notamment à l’administration de déterminer le montant de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).

EN FRANCE, IL EXISTE UN LARGE DISPOSITIF D’AIDES POUR FAIRE FACE À LA DÉPENDANCE
À TOUS LES STADES :

  • Des aides permettant le maintien à domicile quand cette dépense est faible, afin de réaliser les tâches quotidiennes mais aussi pour adapter son lieu de vie (voir l’épisode N°14 et l’épisode N°15).
  • Des aides permettant l’entrée et la vie en établissement spécialisé.
  • Des aides relatives aux aidants (voir épisode N°7).

LA PROBLÉMATIQUE

Si ce dispositif paraît complet, il n’en reste pas moins méconnu pour majorité d’aidants et l’accès à ces aides représente souvent une démarche complexe lorsqu’on n’est pas initié à cette.
Une étude du défenseur des droits indique qu’une personne sur quatre est confrontée à des difficultés dans les démarches administratives et une sur sept abandonne devant la complexité.

Voir plus clair dans le dispositif…

LES INTERLOCUTEURS À SOLLICITER EN PREMIER LIEU AFIN DE VOUS ORIENTER
ET DE COORDONNER CES AIDES :

  • Le CCAS : Centre Communal d’Action Sociale.
  • Le CLIC : Centre Local d’Information et de Coordination.
  • Mais aussi le tribunal de grande instance et le juge des tutelles lorsqu’une protection juridique de la personne dépendante doit être mise en place afin d’exercer ces aides dans l’intérêt de la personne en perte d’autonomie (tutelle, curatelle, sauvegarde de justice, …).
  • Certaines assurances dépendance et complémentaires retraite proposent également une aide.
    Un exemple : l’AG2R LA MONDIALE propose, aux affiliés AGIRC-ARRCO, une aide gratuite et personnalisée à l’orientation via son « Parcours autonomie ». En savoir plus

Un avis et une évaluation médicale de la personne en perte d’autonomie, permettant de préciser son niveau GIR, sont alors nécessaires afin d’orienter le type d’aide, les financements possibles et de permettre la mise en place d’une protection juridique.

LES INTERLOCUTEURS À SOLLICITER AFIN D’OBTENIR LE FINANCEMENT D’AIDES
PERMETTANT LE MAINTIEN À DOMICILE POUR :

Une assistance humaine et matérielle :

  • Les Caisses de retraite complémentaires pour obtenir une prise en charge temporaire pour un besoin en aide humaine ou une aide à la mobilité.
  • Le Conseil Départemental qui octroie l’Allocation Personnalisée d’Autonomie APA, permettant de financer des prestations de téléassistance, de ménages, de stimulations physiques et cognitives, mais aussi pour le financement d’un placement en établissement spécialisé (EHPAD).
  • La Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) pour financer l’accès soins (prothèse dentaire, optique, appareil auditif…), les soins d’hygiène sur prescription médicale, les aides techniques nécessaires au retour ou au maintien à domicile (oxygénothérapie, perfusion, nutrition, …).
  • Les complémentaires santé pour financer tout ou partie d’éventuels restes à charge.
  • Mais aussi les Assurances Dépendances éventuellement souscrites préalablement.

Une adaptation du logement :

  • L’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) via son dispositif “Habiter Facile” pour notamment améliorer l’accessibilité et la circulation dans le logement.
  • La CARSAT dans le cadre de son dispositif “Bien Vieillir chez Soi” afin de réaliser des travaux au sein du logement.
  • Ma prime rénovation pour une rénovation énergétique de l’habitat.
  • Les Caisses de retraite complémentaire pour obtenir une éventuelle enveloppe financière complémentaire.

Un placement en établissement spécialisé :

  • Préalablement : pour trouver une place en HEPAD, les demandes doivent être réalisées avec la participation du médecin traitant sur le site “Via Trajectoire”. Cette demande peut alors concerner plusieurs établissements que vous pouvez sélectionner.
  • Les interlocuteurs à solliciter pour le financement de cet hébergement :
    – La Caisse d’assurance Familiale afin de percevoir une Aide Personnalisée au Logement (APL).
    – Les aides aux déménagements (caisse de retraite complémentaire, association, aides extralégales). – Le Conseil Départemental qui octroie l’Allocation Personnalisée d’Autonomie APA, permettant également de financer en partie les frais d’hébergement.

Une idée reçue…

“Une majorité des personnes âgées finissent leur vie dans un EHPAD”. FAUX ! En France, fin 2019,
730 000 personnes fréquentent un établissement d’hébergement pour personnes âgées, soit 10 % des personnes de 75 ans seulement ou plus et un peu moins d’un tiers de celles de 90 ans ou plus… Ceci pour des raisons d’accessibilité financière et d’un manque de place dans ce type d’établissement (source DREES).

Pour aller plus loin…

Des liens utiles :


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  24 mai 2023
  04:57