La perte d’autonomie se traduit par l’incapacité pour une personne d’effectuer certains actes de la vie courante. Elle est souvent liée au vieillissement mais peut aussi résulter d’une maladie, d’un handicap.
La notion de « maintien à domicile » désigne le fait qu’une personne en perte d’autonomie (atteinte de maladie chronique, en situation de handicap ou simplement âgée) fasse le choix de rester chez elle plutôt que de bénéficier d’un placement en établissement spécialisé.
Au cours des trente dernières années, différents dispositifs se sont développés permettant aux personnes en perte d’autonomie de vivre chez elles en toute sécurité avec le soutien nécessaire.
Les facteurs de la perte d’autonomie sont le handicap, les maladies chroniques et le vieillissement. Ceux-ci engendrent :
85 % des Français affirment vouloir vieillir chez eux (source : enquête IFOP en 2019)
Rester chez soi est une préoccupation et un souhait majeur pour les personnes en perte d’autonomie. Les raisons de cette volonté sont tant affectives que financières.
4 millions de seniors seraient en perte d’autonomie d’ici 2050 contre 2.5 millions en 2019 (source : INSEE 2019). Cette très probable évolution est de plus en plus prise en compte par les politiques publiques. Il sera notamment nécessaire de remédier au manque de place dans les établissements spécialisés (EHPAD, maisons médicalisées, …) qui aujourd’hui n’accueillent que 9 % des personnes en perte d’autonomie, mais surtout d’offrir des solutions à celles et ceux qui ne peuvent en profiter pour des questions financières.
A court terme :
– Prolonger l’autonomie par l’activité physique et une meilleure hygiène de vie
L’activité physique permet de maintenir un équilibre physique et cognitif mais aussi de maintenir un lien social, lui-même source de stimulation.
– Faire appel à un encadrement médical
Les SSIAD (services de soins infirmiers à domicile), pris en charge à 100 % par la sécurité sociale, permettent d’obtenir une aide technique pour notamment faire sa toilette, suivre la prise d’éventuels médicaments, ainsi qu’une aide à la coordination des autres intervenants médicaux et paramédicaux (kinés, aides à domicile). Ces services sont pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale.
– Demander une aide financière
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie permet de financer une aide non médicale afin de faciliter les actes de la vie quotidienne (ménage, repas…). La demande doit être réalisée auprès du conseil départemental qui évaluera les besoins. Elle est octroyée en fonction des ressources du demandeur.
Selon la situation (état de santé, moyens financiers), d’autres allocations peuvent être demandées comme le minimum vieillesse (ASPA) ou la prestation de compensation du handicap (PCH).
Les aidants qui participent à ce maintien à domicile peuvent également bénéficier d’aides financières (voir l’épisode n°3).
A plus long terme :
– Adapter ou aménager son logement afin de prévenir le risque de chute :
– Demander une aide financière : l’Anah peut financer jusqu’à la moitié des travaux tout en accompagnant la mise en œuvre de l’aménagement.
– Opter pour l’habitat partagé
Pour les personnes moyennement dépendantes, la colocation est une solution pratique. Par ailleurs, de plus en plus de programmes proposent des lieux de vie commune permettant l’entraide et la mise en commun des moyens.
Les membre de l’Alliance du Sourire, à l’origine de cette série, peuvent vous offrir une aide au maintient à domicile, ceci en préservant autant que possible vos capacités physiques et cognitives ou en vous proposant un accompagnement à l’amélioration de votre habitat (notamment aide au financement, choix des artisans qualifiés, coordination et suivi des travaux, …).
Des liens utiles :