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Épisode 35 : SE DÉPLACER À VÉLO

La situation économique, environnementale et géopolitique a mis en évidence les limites de la dépendance au pétrole et à la voiture. Aussi, comme abordé dans l’épisode numéro 1, le transport se révèle être un contributeur significatif à la pollution atmosphérique. Choisir le vélo pour se déplacer au quotidien c’est prendre soin de sa santé physique et mentale, tout en faisant des économies et du bien à l’écologie.

C’est quoi le problème ?

Près de 25 % de la pollution atmosphérique qui engendre chaque année plusieurs millions de décès sur terre trouve son origine dans les modes de déplacement traditionnels. Pourtant on estime que 75 % des déplacements en voiture individuelle sont effectués pour des trajets inférieurs à 5 km.

Pourquoi se déplacer à vélo est une solution ?

Polluer moins

Silencieux et écologique, le vélo contribue à la décongestion urbaine, à la limitation de l’étalement urbain, à la réduction de la pollution atmosphérique et à la préservation des espaces naturels.

Améliorer sa santé

  • 150 minutes par semaine d’activité d’endurance modérée, c’est ce que préconise l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour les personnes entre 18 et 64 ans.
  • ¼ c’est la proportion de la population adulte mondiale (1,4 milliard de personnes) qui n’est pas suffisamment active.
  • 30 min de vélo 5 x par semaine sont suffisants pour appliquer les recommandations de l’OMS. Après 3 séances, les effets positifs sur la condition physique et les capacités cognitives sont déjà visibles.
  • Une pratique régulière permet de réduire le risque de maladies chroniques :
    • -40 % de cancer du côlon,
    • -30 % de maladies coronariennes et le diabète de type 2,
    • -24 % de maladies vasculaires cérébrales, etc.

Gagner du temps

À vélo, dans plus de 50 % des déplacements, on met moins de temps qu’en voiture car on va plus vite (15 km/h vs 14 km/h) et le stationnement est facilité.

Pourtant son utilisation est encore timide

10 millions de vélos acquis par les ménages français au cours des 5 dernières années. Cependant, cette transition vers une mobilité plus durable n’est pas uniforme.

  • Environ 45 % des ménages ne comptent aucun vélo (vs. 83 % ont au moins une voiture).
  • Seulement 5 % des actifs utilisent le vélo pour effectuer leur trajet domicile-travail (vs. 75 % qui utilisent leur voiture).
  • Seules certaines villes ont compris l’enjeu du déplacement autoporté et ont largement développé leur réseau cyclable, comme Grenoble, Strasbourg et Rennes. Ceci dit, les pouvoirs publics à travers le plan vélo et marche 2023-2027 permettent de nouveaux aménagements cyclables.

Pour se mettre au vélo

Bien le choisir

Vélo de ville, VTT, VTC, vélo de route, avec ou sans assistance, le choix d’un vélo peut vite devenir un casse-tête. Il est important de tenir compte de l’usage que l’on va en faire, du type de relief et de terrain pratiqué, de sa propre morphologie, de son budget, de son lieu de stockage, etc.

Profiter des aides

  • Le bonus vélo pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE : se renseigner auprès de votre localité/région).
  • Le forfait mobilités durables (FMD) destiné aux salariés du secteur privé et agents de services publics : prime exonérée d’impôt pouvant aller jusqu’à 700 € par an, versée par l’entreprise.

Pratiquer en toute sécurité

  • Se protéger du risque d’accidents : avoir un vélo en bon état, respecter le code de la route et être bien équipé (casque, gilet, avertisseur sonore, …)
  • Se protéger du vol : le marquage des vélos est obligatoire depuis le 1er janvier 2021 pour les vélos neufs et conseillé pour tous les vélos.

Même pour les grandes distances ?

  • L’intermodalité train/vélo et car/vélo se développent pour faciliter les longues distances.
  • Il est également possible de découvrir la France ou même l’Europe à vélo. Des infrastructures existent.

Des idées reçues

Idée reçue n°1 : « Le vélo coûte cher en entretien. » CERTAINEMENT PAS ! Comparé au coût annuel moyen d’une voiture (6000 €), le coût du déplacement à vélo est marginal, alors que l’on peut trouver des vélos d’occasion à moins de 100 €.

Idée reçue n°2 : « Les vélos à assistance électrique sont destinés aux fainéants. » FAUX. Pédaler en VAE est considéré comme une activité physique modérée (entre la marche et le vélo traditionnel). De plus, l’assistance cesse au-delà de 25 km/h et le VAE permet d’aller beaucoup plus loin.

Pour aller plus loin


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  12 mars 2024
  04:35