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Épisode 12 : RÉDUIRE LE RISQUE CARDIOVASCULAIRE

Longtemps, les maladies cardiovasculaires ont été considérées comme inéluctables conséquences du vieillissement. La situation a changé dans les années 1960, avec l’identification des premiers facteurs de risque, en premier lieu la sédentarité en augmentation, suite à la modification de nos modes de vie.
Ces pathologies n’ont cessé de progresser les dernières décennies. Il existe pour autant des moyens de s’en protéger.

C’est quoi le problème ?

400 personnes meurent chaque jour en France de maladies cardiovasculaires. Celles-ci sont également responsables de situations de l’invalidité et de diminution de la qualité de vie qui affectent en France plus de 2,2 millions de personnes. (Source : Fédération Française de Cardiologie).


Hypertension, diabète, le surpoids, l’excès de mauvais cholestérol, le tabac, le vieillissement, sont autant de facteurs à l’origine de maladies cardiovasculaires, car ils peuvent gêner la circulation sanguine et fragiliser les vaisseaux. Ceux-ci peuvent se rompre lorsqu’un caillot se forme dans une artère bouchée par le dépôt de cholestérol sur ses parois.


Les antécédents familiaux ne doivent pas être négligés, même s’il ne faut pas en faire une fatalité.


Ces maladies se développent « sans bruit », c’est-à-dire sans symptôme apparent, de manière insidieuse et s’expriment cliniquement à un stade avancé de leur évolution et provoquant des dégâts souvent irréversibles : angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral (AVC).

Comment s’en protéger ?

Près de 80 % des maladies cardiovasculaires précoces peuvent être évités grâce à des comportements sains. Limiter la prise de poids, le taux de graisses dans le sang et le stress permet de diminuer le risque de diabète et d’hypertension artérielle.

La pratique d’une activité physique adaptée 3 heures par semaine, ou de façon intense 3 fois 20 minutes par semaine, réduit de 30 % le risque de décès prématuré par accident cardiovasculaire.
Potentiellement, grâce à l’activité physique, le cœur supporte mieux l’effort, le taux de glucose et de lipides est maîtrisé et stable, le sang est fluidifié et le risque de formation de caillots sanguins réduit.
L’activité physique doit être régulière pour avoir un effet positif sur la santé. Commencez par les petits gestes du quotidien :

  • Préférez les escaliers à l’escalator ou à l’ascenseur.
  • Faites les petits trajets à pied plutôt qu’en voiture ou en transports en commun.
  • Favorisez les loisirs vous amenant à bouger comme la marche à pied.


Il est essentiel de diminuer son niveau de stress. Si l’activité physique vous y aide également, s’accorder du temps pour soi, pratiquer des activités de détente comme la lecture, la musique… sont aussi des leviers importants.

Le bien-être et l’optimisme entraînent une baisse de 35 % de la mortalité cardiovasculaire. Pourtant, 1/3 des Français déclarent ne rien mettre en œuvre pour lutter contre le stress.

À plus long terme

  • De bonnes habitudes alimentaires permettent de réduire le risque cardiovasculaire : un régime alimentaire équilibré, en mangeant fréquemment du poisson, des fruits et des légumes, et en privilégiant l’utilisation des huiles végétales (olive, colza et noix). Préférez par exemple les viandes blanches et les légumes aux charcuteries ou viandes rouges consommées en excès.
  • Modérer sa consommation d’alcool.
  • Éviter de fumer car le tabac diminue les capacités respiratoires et cardiaques à l’effort car corps moins bien oxygéné. 80 % des victimes d’infarctus âgées de moins de 45 ans sont des fumeurs.
  • Dans certains cas, il est nécessaire de suivre un traitement médicamenteux. Tel est le cas pour les diabétiques ou les hypertendus, par exemple.

Les idées reçues

Idée reçue n°1 : « Je suis jeune, je n’ai pas de risque cardiovasculaire ». C’est faux ! L’âge est un des facteurs qui augmente le risque cardiovasculaire. Mais il ne s’agit pas non plus de maladies de personnes âgées. En effet, à cause du stress ou encore de l’obésité qu’induisent nos modes de vie, les artères se calcifient et se rigidifient davantage, ce dès 35-40 ans ! Ainsi, les moins de 40-45 ans représentent entre 10 et 30 % des morts subites cardiaques.
Idée reçue n°2 : « Mon père a été victime d’un infarctus, c’est génétique, je risque fortement d’être touché ». Pas uniquement heureusement ! Une bonne hygiène de vie réduira drastiquement le risque cardiaque génétiquement présent.
Idée reçue n°3 : « Les maladies cardiovasculaires sont masculines ». C’est faux ! Plus de la moitié de ces décès concerne des femmes et il s’agit là de la première cause de mortalité chez la femme en France… et la seconde chez l’homme. (Source : Santé Publique France).

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  02 mars 2023
  05:19