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Épisode 26 : S’ÉLOIGNER DES ÉCRANS

Quel programme ! Après une journée de travail passée devant un écran, se retrouver sur le canapé devant la télévision, avec son ordinateur portable sur les genoux, pendant que l’on consulte son téléphone pour twitter ou être en conversation virtuelle avec ses amis. La consommation excessive d’écrans, souvent définie comme une dépendance, a des effets néfastes sur les individus. La question est souvent posée pour les enfants et renvoie à la responsabilité éducative des parents. Pourtant les adultes sont aussi concernés par la question.

Si l’addiction aux écrans est dommageable pour la communication entre êtres humains et donc au fonctionnement de la société, notre dépendance aux écrans engendre des effets négatifs sur la santé parfois insoupçonnés.

Le constat

8 Français sur 10 sont conscients de ne pas maîtriser leurs usages d’écrans sans pour autant être en mesure de changer leurs habitudes. (Source : baromètre MILDECA/Harris Interactive 2021).

La dépendance aux écrans en plein essor, dès le plus jeune âge :

  • En France, le temps passé devant un écran est passé de moins de 3 heures à 8 heures par jour. (Source : Celsalab),
  • Un Français passe en moyenne 56 h par semaine devant les écrans, soit près de 28 ans de sa vie. (Source : étude NordVPN – 2021),
  • 26 % des enfants de 0 à 2 ans regardent des vidéos de courte durée en ligne.

Le phénomène a été intensifié par le développement du télétravail :

  • Crise de la Covid : 44 % des parents et 53 % des enfants ont augmenté leur consommation,
  • Pour les enfants, développement des usages de +6 % pour l’ordinateur, +11 % pour le smartphone et +23 % pour une tablette.

(Source : étude Ipsos 2022)

Les conséquences des écrans sur notre santé

Cet usage intensif a des impacts négatifs la santé mentale et sociale :

  • La surstimulation provoquée par les écrans engendre des problèmes psychologiques et sociaux dont peut résulter l’anxiété, la dépression et affecter le sommeil.
  • Dans certains cas, ces effets ont des conséquences sur la sociabilité et la vie de famille.
  • Pour les plus petits, l’accès à des contenus inadaptés, le manque de sociabilisation, la perte de repères liée à une vie “trop virtuelle” peuvent avoir des conséquences comportementales.

Mais aussi sur notre santé physique :

  • Migraines, problèmes de vue, difficultés d’endormissement et fatigue sont les principaux symptômes liés à la présence massive des écrans
  • La sédentarité engendrée par la dépendance aux écrans a des conséquences directes sur notre tonus musculaire, sur notre poids et donc sur les charges supportées par notre squelette. Elle est également indirectement la cause de pathologies graves à longs termes.
  • Selon l’OMS, 80 % des adolescents ne sont pas assez actifs et le risque de surpoids augmente chez les enfants fortement exposés.
  • Elle engendre également une diminution de la proprioception : plus clairement des pertes de conscience de notre corps nous amenant à prendre de mauvaises postures dommageables pour notre squelette.

Gardons le contrôle ! Quelles solutions ?

Faire son diagnostic de sa consommation d’écran :

  • Un travail individuel et/ou familial de prise de conscience peut être très pertinent.
  • Pour les smartphones vous pouvez facilement estimer votre durée quotidienne d’exposition en explorant les paramètres de votre appareil.
  • De nombreuses applications permettent d’évaluer le temps passé sur les réseaux sociaux et sur Internet.

Apprendre à maîtriser son temps d’écran :

  • Apprendre à éteindre son smartphone, son ordinateur, sa tablette,… et les mettre hors du champ de vision pour éviter les mauvais réflexes, notamment le soir dans l’heure qui précède le coucher afin de prendre soin de son sommeil. C’est un minimum…
  • Pour les plus jeunes, les logiciels de contrôle parental permettent de limiter le temps d’écran des plus jeunes et d’encadrer les données consultées…

Essayer la diète numérique :

  • Et pourquoi pas se passer des écrans durant 1 journée par semaine voire davantage ?
  • Supprimer les applications non essentielles sur le téléphone, pour éviter de « meubler » les moments d’ennui.

Si votre consommation d’écrans est addictive :

Trouver des addictions alternatives et saines telles que les jeux de société, le sport, la médiation ou l’organisation de fêtes entre amis pourquoi pas, afin de recréer du lien social réel et non virtuel.

Une idée reçue

« La dépendance aux écrans ne concerne que les enfants ». FAUX ! Les usages d’écrans par des adultes sont aussi susceptibles d’être problématiques, dès lors qu’ils se font au détriment d’autres activités sociales essentielles ou se caractérisent par une perte de contrôle.

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  09 novembre 2023
  05:13