L’une des premières conséquences de la perte d’autonomie, liée à l’âge, au handicap ou à la maladie, est la difficulté à se mouvoir. Cette perte de mobilité peut être progressive ou soudaine. Elle induit une sédentarité qui impacte directement la vie sociale et professionnelle, et engendre notamment des difficultés d’accès aux soins.
À titre personnel, il s’agit donc d’un engrenage qu’il faut absolument savoir endiguer et il existe heureusement des solutions pour conserver de la mobilité.
Les politiques publiques ont l’enjeu de s’organiser pour une meilleure organisation des services de proximité en matière de mobilité, l’adaptation des logements, l’aménagement urbain permettant de garantir un environnement accessible à tous quelles que soient ses capacités à se mouvoir. Collectivités, services publics, citoyens, commerçants… Tout le monde est impliqué car il y va de la dignité des personnes en perte de mobilité.
Un enjeu de prévention et d’accessibilité de plus en plus important à mesure que la population vieillit. (Source : INSEE).
Les projections démographiques actuelles indiquent que dans les pays européens, dans les 50 prochaines années, la proportion des personnes âgées passera de 15 à 30 % de la population avec un triplement des personnes âgées de plus de 80 ans. Ainsi la France compterait 3 millions de seniors de 60 ans ou plus en situation de perte d’autonomie en 2030. Les enjeux de prévention et d’accessibilité sont donc de plus en plus importants à mesure que la population vieillit.
L’incapacité à se déplacer.
Elle figure parmi les 5 actes essentiels de la vie quotidienne nécessitant une assistance qui définisse juridiquement la « perte d’autonomie » ou la « dépendance ».
Pour les personnes en perte d’autonomie, chaque déplacement peut constituer une difficulté si des aménagements ou adaptations spécifiques ne sont pas réalisés. Ces situations rencontrées réduisent l’égalité des chances entre citoyens dans la vie quotidienne (accès aux services, vie professionnelle, lien social).
Rester mobile, c’est conserver une forme d’indépendance et de qualité de vie tout en préservant sa vie sociale, nécessaire à notre équilibre psychologique et cognitif. La mobilité est donc un élément central de notre qualité de vie.
En matière de transport :
En matière d’adaptation de l’habitation et d’équipements adaptés :
L’espace du logement peut bien sûr être réadapté pour faciliter la mobilité dans l’habitation et des équipements peuvent être acquis pour faciliter l’accès au logement comme un monte escalier, un déambulateur, dont certains sont pris en charge partiellement ou totalement par la Sécurité sociale ou les Complémentaires vieillesse.
Mais aussi :
Anticiper les bouleversements du vieillissement démographique et accélérer l’adaptation des infrastructures permettant l’accessibilité urbaine et rurale :
Mieux appréhender les comportements de mobilité des personnes en perte d’autonomie car les pratiques de mobilité (mais aussi de consommation) évolueront et les politiques publiques devront s’adapter en conséquence.
« Lorsqu’on parle de personnes à mobilité réduite (PMR) cela concerne uniquement les personnes handicapées en fauteuil. » C’est faux ! Sont également considérées à mobilité réduite, les personnes de petite taille, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies graves, les femmes enceintes, même les personnes avec des bagages encombrants, les personnes avec des chariots à provisions et des personnes circulant avec des enfants en poussette. Ils représentent donc une grande partie de la population.
Pour aller plus loin…
Les membres de l’Alliance du Sourire, à l’origine de cette série, peuvent vous offrir une aide en matière de mobilité, soit en œuvrant pour la préservation de vos capacités physiques, soit en vous proposant un accompagnement à l’adaptation de votre habitat, soit encore à vous orientant vers les services d’aide à la personne adaptés à vos besoins.
Des liens utiles :