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Épisode 05 : ISOLER SON HABITATION

Une bonne isolation thermique permet de contenir la chaleur ou la fraîcheur à l’intérieur d’une habitation, mais il faut prêter garde aux effets des matériaux sélectionnés sur notre santé et l’environnement. Il faut éviter ceux dont la fabrication est polluante et ceux ou qui ne sont pas recyclables.

Le marché s’adapte et offre un choix non négligeable d’isolants écologiques dont il faut néanmoins analyser les performances. Il est préférable de confier ses travaux d’isolation thermique à un professionnel qui proposera la solution la plus adaptée. Isoler permet de réduire considérablement sa consommation d’énergie et donc de réduire sa facture énergétique tout en réduisant son impact écologique.

C’est quoi le problème ?

Le coût écologique

La transition énergétique repose sur des travaux d’amélioration de la performance énergétique . Les bâtiments génèrent près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Les deux tiers de ces émissions néfastes sont générés par les habitations des particuliers.

Le coût financier

Le parc immobilier français compterait près de 7,2 millions de logements considérés comme « passoires thermiques » (soit 1 logement sur 5), dont 3,1 millions en location. Le chauffage représente les deux tiers de la facture d’énergie des ménages en France, alors que le coût de l’énergie s’envole.

Le coût pour la santé

Les habitations mal isolées présentent en général des problèmes d’humidité. Les champignons, la moisissure et parfois le salpêtre qui peuvent s’y développer, entraînent de nombreux problèmes de santé.

Quelles solutions ?

Choisir les bons matériaux

Pour une démarche éco-responsable, l’utilisation d’isolants naturels est un bon départ. Ils permettent de réduire significativement le bilan carbone de votre projet.
Il en existe de nombreux comme des fibres végétales et animales (lin, chanvre, laine, laine de bois, paille, …), ainsi que des isolants minéraux (perlite, vermiculite, argile expansée, verre cellulaire, …).
Il est en bien sûr important de prendre en compte la performance thermique de cet isolant, mais aussi son empreinte carbone (son mode et son lieu de production, ainsi que sa longévité).

Quelques exemples :

  • Laine de verre : de 20 à 30 ans
  • Laine de roche : jusqu’à 15 ans
  • Ouate de cellulose : jusqu’à 40 ans
  • Laine de bois : jusqu’à 50 ans
  • Perlite exfoliée et vermiculite : illimitée

À vous d’être moteur du choix d’un isolant alliant performance thermique et faible empreinte carbone auprès des professionnels que vous rencontrerez.

Mais cela ne suffit pas…

Une rénovation thermique ne se limite pas à l’ajout d’un isolant sur l’intérieur ou sur l’extérieur du bâti. Il est important de concevoir de manière globale votre projet d’isolation. Au-delà du choix de l’isolant, la qualité de la mise en œuvre, sa pose, la prise en compte de l’étanchéité à l’air et d’une ventilation adaptée garantiront de réelles économies et un logement sain à long terme. Lors d’une rénovation, il est donc souvent nécessaire d’ajouter un système de ventilation et une membrane d’étanchéité.

Faire confiance à un professionnel et obtenir des aides financières

Ces choix répondent à des techniques et des critères précis. Par exemple : l’isolation ne doit pas entraver les échanges entre le logement et l’extérieur. Une pièce est considérée comme confortable si la différence de température entre son air et ses murs n’excède pas 3°C.
Il est donc vivement conseillé de faire appel à un professionnel agréé qui saura vous proposer la meilleure solution et vous apporter toutes les garanties nécessaires quand à la performance thermique attendue.
Une bonne isolation permet de réaliser rapidement un retour sur investissement. De plus, de nombreuses aides peuvent être octroyées en fonction de votre situation (voir la section « Pour aller plus loin » 👇).


Les idées reçues…

Idée reçue n°1 : « L’isolation n’est utile que l’hiver ». Faux ! Si l’isolant conserve la chaleur lorsque les températures extérieures sont au plus bas, il permet également de garder une habitation fraîche l’été.

Idée reçue n°2 : La densité du matériau isolant augmente les performances thermiques. Faux ! La performance énergétique d’un isolant ne dépend pas uniquement de son épaisseur, mais aussi de sa densité, car tout est une question d’emprisonnement d’air. Il est donc important de demander un bilan thermique permettant de faire les bons choix en matière de mode d’isolation et de matériaux.

Idée reçue n°3 : L’isolation extérieure coûte cher. Oui mais… Une isolation thermique par l’extérieure permet de ne pas réduire sa surface habitable. Quand elle est possible, certes, elle représente un investissement initial important. Toutefois celui-ci sera amorti par les économies importantes faites à long terme.

Idée reçue n°4 : L’isolation à 1 € est La solution. Peut mieux faire… Si l’accroche est tentante, l’isolation à 1 € n’est pas synonyme de qualité et ne garantit pas de réelles économies. Attention aux escroqueries ! Pour faire mieux, de nombreuses aides financières, cumulables d’autant plus, peuvent vous aider à concevoir un projet de qualité durable avec un reste à charge limité (voire la section « Pour aller plus loin »).

Pour aller plus loin…

Selon votre éligibilité, vous pouvez bénéficier des aides suivantes :

  • Les primes CEE,
  • L’aide « La Prime Rénov’ » de l’Anah,
  • Les aides des collectivités locales proposées par les régions, les départements, les agglomérations et les communes,
  • Le Chèque Énergie (réservé aux ménages modestes pour le règlement des factures de gaz et d’électricité),
  • L’Éco-PTZ (un crédit bancaire à taux d’intérêt nul pouvant aller jusqu’à 50 000 €, à rembourser sur 15 ans).

Des liens utiles :


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  09 novembre 2022
  04:10